vendredi 25 juin 2010

2668 - bien plus efficaces que les balles

… dans les Salomon, et en Nouvelle-Guinée, le climat et les maladies tropicales font bien davantage de victimes que les bombes ou les balles.

Un simple exemple suffit d’ailleurs à illustrer le propos : sur les quelque 13 645 GI’s à prendre part à la campagne de Papouasie-Nouvelle-Guinée, 671 seront tués, 2 172 blessés au combat, et… 8 000 – soit 60 % des effectifs - évacués à l’arrière pour cause de maladies !

Avec beaucoup moins de moyens, et quasiment aucun système de Santé, les chiffres japonais sont naturellement pires encore : à la fin de la guerre, plusieurs unités nippones, abandonnées à leur sort dans la jungle ou sur des îles isolées, disparaîtront purement et simplement, non sans s’être parfois adonnées à des actes de cannibalisme sur d'infortunés prisonniers alliés.

Par rapport aux autres Armes, l’Aviation fait naturellement figure de privilégiée. Mais même du côté américain, les pilotes, comme nous l’avons vu, se retrouvent régulièrement à l’hôpital et, pour les cas les plus graves, renvoyés aux États-Unis jusqu’à la fin de la guerre.

Et si les mécaniciens américains, victimes des mêmes maladies et de surcroît confrontés à d’incessantes pénuries d’huiles et de pièces de rechange, si les mécaniciens américains peinent à maintenir leurs avions en état de vol, que dire de leurs adversaires japonais, chez qui les pénuries sont encore bien plus graves, et les conditions de travail plus difficiles ?

"Quant à nos mécaniciens, armuriers, radios et autres personnels au sol (...) ils vivaient et travaillaient comme des esclaves de 12 à 20 heures par jour, 7 jours sur 7, dans des conditions le plus souvent insalubres" (...) Les bombardements que j'avais connu à Buin n'étaient rien comparés à ceux que subissait Rabaul jour et nuit. Des centaines de bombardiers maintenaient une pression constante sur la base, empêchant quiconque de dormir et de se reposer".

(1) Fana de l’Aviation, H.S. 3, page 94

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