… à la mi-1943, la plupart des pilotes japonais ne sont plus qu'oiseaux offerts en pâture aux chats américains, plus nombreux, mieux formés, et aux commandes d’appareils plus puissants et mieux armés.Comme en Allemagne, il existe cependant de notables exceptions, c.-à-d. quelques grands "as" au palmarès sans égal chez les Alliés.
Qu'ils soient issus de l’Armée ou de la Marine, on compte en effet une demi-douzaine de pilotes officiellement crédités de plus de 50 victoires, ce qui peut paraître faible en regard des chiffres allemands (où 104 Experten furent crédités de plus de 100 victoires !) mais n’en est pas moins énorme en regard des scores américains (où le meilleur "as", Richard Bong, ne fut crédité que de 40 victoires au total)
A sa mort, en octobre 1944, Hiroyoshi Nishizawa était ainsi crédité de 87 victoires, en combat aérien, contre 64 à Saburo Sakai (lequel eut au moins la chance de survivre au conflit), ou encore 54 à Takeo Okumura. Quant à Kenji Okabe (15 victoires), il était tout aussi officiellement crédité du record d’avions ennemis abattus en une seule journée (8, le 8 mai 1942, lors de la Bataille de la Mer de Corail)Comme toujours, ces résultats, fruits de la Propagande tout autant que des revendications très optimistes des pilotes eux-mêmes, ces résultats sont prendre avec les précautions d’usage et, dans tous les cas, ne correspondent en rien aux pertes réelles encourues par les Alliés.
Ils n’ont également de sens que lorsque rapportés aux conditions dans lesquelles ils furent obtenus : au début de la guerre, et en gros jusque fin 1942, les pilotes japonais eurent en effet la chance de pouvoir affronter des adversaires à la fois moins bien préparés et beaucoup moins aguerris; à partir de 1943, ils furent au contraire confrontés à des adversaires beaucoup plus nombreux dans le ciel, ce qui, même si cela impliquait davantage de chances de se faire soi-même descendre, signifiait évidemment davantage de chances de remporter des victoires individuelles.Ne bénéficiant d’aucune période de repos, volant beaucoup plus souvent que leurs adversaires, et le plus souvent en infériorité numérique, les "as" japonais avaient donc – tout comme leurs partenaires allemands – de bien meilleures chances de se tailler un palmarès enviable.
Mais une guerre ne se remporte pas sur des individualités, aussi brillantes soient-elles, mais plutôt sur un travail d’équipe, dont la force ne peut s'apprécier qu'aux maillons les plus faibles, c-à-d à l'immense majorité des pilotes japonais simplement... "ordinaires"
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