
... contrairement à ce qu'affirme la série télévisée, ce n'est pas en volant un P-40 que Boyington quitte les "Tigres Volants" pour retourner aux États-Unis, mais tout bonnement en achetant son passage sur des avions commerciaux jusque Karachi, puis sur un paquebot jusqu'à New-York, où il débarque un beau jour de juillet 1942.
Reste que pour ses anciens camarades de combat, et pour Claire Lee Chennault en particulier, Boyington, en quittant son unité sans autorisation et avant la fin de son contrat, a bel et bien déserté, ce qu'ils lui reprocheront d'ailleurs jusqu'à la fin de sa vie.
La réalité est cependant plus complexe : si les États-Unis sont effectivement entrés en guerre en décembre 1941, c'est en qualité de simple civil que Boyington, qui venait de démissionner du Marine Corps, est entré au service de l'American Volunteer Group, société de Droit privé, en août de la même année. Et lorsqu'il a quitté les "Tigres Volants", en avril 1943, cette unité n'était pas encore passée sous le commandement de l'armée américaine.
Juridiquement, on peut sans doute le poursuivre pour rupture de contrat, mais certainement pas pour désertion. Du reste, lorsque les Tigres seront eux-mêmes absorbés par l'USAAF, en juillet 1942, la grande majorité des pilotes refusera de continuer à servir pour les maigres soldes, et l'absence de primes de victoires, offertes par l'armée américaine.De ces considérations, Boyington n'en a cure : en débarquant à New-York, il entend bien réintégrer très rapidement le corps des Marines, comme le lui avait promis Richard Aldworth, recruteur de l'AVG, un an auparavant.
Hélas, influence de Chennault ou non, les Marines se font tirer l'oreille, forçant l'intéressé, à bout de ressources, à accepter un modeste emploi de valet de stationnement...
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