… avant-guerre, les États-Unis ne disposaient que d’une aviation militaire aussi limitée que peu crédible.Ainsi, en 1939, l’US Navy était encore occupée à acheter des biplans Grumman F3F pour équiper ses porte-avions, alors que l’industrie aéronautique américaine n’avait livré que 5 000 appareils durant l’année, contre 8 000 à l’URSS ou à l’Allemagne nazie.
Cette relative indolence n’était pourtant que la pointe d’un énorme iceberg qui ne demandait qu’à émerger : un an plus tard, dopée par la politique de réarmement de l’administration Roosevelt, mais aussi par les commandes françaises puis britanniques, la production avait presque doublé. En décembre 1941, au moment de l’attaque japonaise contre Pearl-Harbour, les usines américaines avaient sorti 19 000 appareils durant l’année, soit presque autant que la Grande-Bretagne (20 000) mais déjà bien davantage que l’Allemagne nazie (12 000)
A la fin de la guerre, ces mêmes usines avaient livré quelque 270 000 avions, soit 2.5 fois plus que l’Allemagne, mais aussi davantage que l’Allemagne, le Japon et l’Italie réunis !Encore cette production comprenait-elle plus de 35 000 quadrimoteurs de bombardement, tous bien plus lourds et difficiles à fabriquer que les chasseurs et bombardiers moyens sortis des usines allemandes, japonaises et italiennes.
A eux seuls, ces quelques chiffres suffiraient à expliquer l’inéluctable défaite des puissances de l’Axe, incapables de rivaliser non seulement en termes de quantité mais aussi, bien souvent, de qualité.Mais comme ces chiffres renvoient à des avions bien réels, avec leurs forces et aussi leurs faiblesses, une comparaison sur nos bases habituelles – chasseurs monomoteurs, bombardiers moyens et lourds, appareils de transport - s’impose néanmoins…
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