… “quel était le meilleur ?” est une phrase qu’on entend souvent chez les passionnés de “warbirds”, qui ne cessent de se renvoyer les vitesses maximales théoriques du Spitfire Mk XIV et du Focke-Wulf Ta-152, ou de comparer la charge alaire et le taux de roulis tout aussi supposés du Chance-Vought Corsair à celles du Yak-9 ou du Ki-84.Mais à quoi bon ces querelles de puristes dans un conflit aussi long et aussi total que la 2ème G.M., où le "meilleur bombardier" ou le "meilleur intercepteur" ne l’était que dans un contexte et un environnement bien précis et pouvait très bien, quelques mois ou même quelques semaines plus tard, se retrouver irrémédiablement surclassé ou rendu aussi vulnérable qu’un canard posé sur l’eau, le jour de l’ouverture de la chasse…
Comme tout autre belligérant, la Grande-Bretagne concevait et fabriquait donc des chasseurs, des bombardiers, mais aussi des avions de transport, d’entraînement ou de servitudeComme partout, certains de ces avions, tels le de Havilland "Mosquito" étaient fort réussis, d’autres, tels le Blackburn "Roc", carrément ratés.
Mais, à la différence des puissances de l’Axe, la Grande-Bretagne avait au moins la possibilité de les concevoir et de les produire dans de bonnes conditions.
Faute de bombardiers lourds à long rayon d’action, l’Allemagne ne fut en revanche jamais en mesure de perturber la production aéronautique britannique alors que sa production à elle, soumise aux bombardements britanniques, puis américains, fut bientôt complètement désorganisée, et finit par se retrouver dispersée au fond des mines et des forêts.Parce qu'ils pouvaient à la fois trouver de l'essence et un pilote, donc un usage, les 130 000 aéronefs fabriqués par la Grande-Bretagne de 1939 à 1945 valaient bien davantage que les 120 000 fabriqués par l'Allemagne, dont beaucoup, du reste, ne volèrent jamais...
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