... après avoir longuement acheté, puis copié, du matériel européen, les avionneurs japonais étaient finalement parvenus, à la fin des années 1920, à fabriquer des appareils non seulement originaux mais également adaptés au spécificités de l'archipel nippon... et aux désirs de ses militaires.Isolé au sein l'immense Océan Pacifique, et quasiment dépourvu de matières premières, et en particulier de pétrole, le Japon dépendait de ses importations maritimes, et guignait les richesses des pays voisins, tous situés à des milliers de kilomètres de ses propres frontières.
Rien d'étonnant dès lors à ce que les Japonais se soient très vite intéressés aux porte-avions comme moyens de "projeter" une force militaire à grande distance, et aient exigé de leurs avionneurs qu'ils construisent les appareils les moins coûteux, les plus frugaux et dotés de la plus grande autonomie possible.Pour y arriver à taille d'appareil et volume de réservoir égaux, il fallait construire le plus simple et surtout le plus léger possible, ce qui allait justifier le maintien du bois et de la toile là où les constructeurs occidentaux préféraient désormais la construction entièrement métallique et les alliages d'aluminium.
Il fallait également mener une chasse impitoyable au moindre kilo superflu, ce qui impliquait de sacrifier tous les éléments de confort et de sécurité jugés indispensables en Occident, tels une radio, un armement puissant, des réservoirs auto-obturants, ou encore une plaque de blindage pour le corps et la tête du pilote !Il fallait enfin des moteurs économes en carburant et capables de s'accommoder d'une essence à faible indice d'octane - la seule disponible - donc des moteurs plus sobres que réellement puissants.
Et de fait, tout au long de la guerre, chasseurs et bombardiers japonais allaient s'avérer plus légers, plus maniables, et dotés d'une meilleure autonomie que leurs homologues alliés, ce qui, au début, allait valoir de nombreux succès à leurs pilotes.
Autant de qualités qui allaient cependant très vite se transformer en défauts mortels...
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