
... "Le Führer ne s'inquiète pas de la taille des bombardiers, mais de leur nombre !", affirmait Hermann Goering à qui voulait l'entendre.
Et de fait, après quelques timides expérimentations dans le domaine du bombardier lourd quadrimoteur, l'Allemagne nazie préféra se lancer dans la production de bombardiers moyens bimoteurs, plus économiques et faciles à construire en masse.
Si cette décision fit merveille en Espagne, puis en Pologne et en Hollande, elle avoua très vite ses limites dès l'automne 1940, lorsque la Luftwaffe fut incapable de vaincre l'Angleterre, faute d'avions disposant d'une autonomie et d'une capacité d'emport suffisantes.
Sans doute aurait-il fallu relancer immédiatement un vaste programme de bombardiers lourds, mais l'industrie aéronautique, soumise à d'énormes pressions pour construire davantage de chasseurs et de bombardiers moyens afin de compenser les pertes au combat, et également engagée dans un interminable marathon pour mettre au point le Heinkel 177, l'industrie allemande, donc, n'en avait déjà plus les moyens !Lorsque la VIIIème Air Force américaine commença à bombarder l'Allemagne, en janvier 1943, Hitler relança l'idée d'un bombardier transatlantique, capable de frapper New-York en représailles !
C'était bien trop tard pour pareil fantasme. Et de fait, seuls trois prototypes du Messerschmitt 264, et une soixantaine de Junkers 290 purent être fabriqués avant la fin de l'année 1944, lorsque l'effondrement de la situation militaire força le Reich à ne plus construire que des chasseurs.A ce moment-là, les Britanniques avaient déjà construit et mis en service plus de 16 000 quadrimoteurs, et les Américains plus de 32 000...
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