
... dans le domaine naval, aucune contestation n'est possible : c'est l'US Navy américaine qui est sortie grand - et même unique - vainqueur de la guerre.
Elle avait il est vrai tous les atouts de son côté : avant-guerre, la Navy était déjà une des premières, sinon la première, marine du monde, et aussi la seule force non seulement correctement équipée mais également crédible dans un pays où l'Aviation militaire restait embryonnaire, et où les effectifs de l'Armée de Terre ne dépassait pas 200 000 hommes.
Prise par surprise à Pearl Harbour, bousculée dans les six premiers mois de la guerre, elle allait tranquillement laisser passer l'orage et panser ses plaies, puis, tel un monstrueux rouleau-compresseur, se mettre en marche à partir de la Bataille de Midway, en écrasant tout sur son passage au terme d'une progression certes lente mais inarrêtable.On ne peut rien contre l'arithmétique, ni surtout contre des chantiers navals capables de lancer en quatre ans des milliers de navires de tout tonnage, et en particulier des porte-avions, armes par excellence d'un conflit qui se jouait sur des milliers de kilomètres carrés d'océan.
De décembre 1942 à la Capitulation japonaise, la Navy allait ainsi recevoir et mettre en service dix-neuf porte-avions lourds, une dizaine de porte-avions légers, et une soixantaine de porte-avions d'escorte.Dans le même temps, et compte non tenu de deux "cuirassés porte-avions" aussi hybrides que dénués de valeur militaire, les chantiers navals japonais livreraient à peine sept porte-avions lourds, trois porte-avions légers et trois porte-avions d'escorte, soit sept fois moins de navires !
En 1944, réalisant qu'ils ne seraient jamais capables de gagner la guerre à la régulière, c-à-d porte-avions contre porte-avions, les Japonais n'eurent d'autre choix que de recourir aux attaques-suicide des avions kamikazes.Mais bien que plus efficaces que les attaques traditionnelles, ces dernières ne pouvaient tout simplement rien contre le nombre, et aussi la robustesse, des porte-avions lourds américains qui, mieux conçus et construits que leurs rivaux japonais, étaient capables de demeurer à flot même après avoir subi d'énormes dommages...
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