samedi 27 mars 2010

2575 - le vieux lion, seul, sur son île

... à l'été 1940, on ne donnait pas lourd du vieux lion britannique, désormais seul son île et encerclé par toute l'armée allemande.

Mais le vieux lion en avait vu d'autre et, outre sa détermination et son flegme légendaires, pouvait compter sur la mer, et sur la Royal Navy, pour le protéger des velléités hitlériennes.

Il pouvait aussi s'appuyer sur une industrie qui, même si elle avait beaucoup perdu de son lustre depuis les débuts de la Révolution industrielle, était encore capable de produire quantités de navires et d'avions performants (1), et même d'innover dans de nombreux domaines, comme la détection par radar ou la propulsion par réaction (2)

Dès l'automne de 1940, la Luftwaffe allemande allait prendre conscience de cette réalité,... et regretter amèrement d'avoir renoncé à développer des bombardiers lourds au milieu des années 1930.

Bien que modernes, polyvalents, faciles à fabriquer ou à mettre en service, ses bimoteurs Heinkel 111 ou Junkers 88 ne possédaient en effet ni l'allonge ni les capacités d'emport qui leur auraient permis de frapper loin et fort en territoire ennemi, et ne pourraient donc s'en prendre qu'à quelque grandes villes - comme Londres - sans jamais être en mesure de stopper, ni même de ralentir, la production industrielle des Britanniques qui, eux, allaient bientôt multiplier les quadrimoteurs de bombardement comme des petits pains...

(1) c'était moins vrai dans le domaine des blindés, où les Britanniques demeurèrent toujours à la traîne des Allemands et même des Américains.
(2) motorisé par un réacteur dû à Frank Whittle, le Gloster E28/39 effectua son premier vol en mai 1941, deux ans après le Heinkel 178 allemand

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