vendredi 26 mars 2010

2574 - produire à tout prix

… du côté allié, la situation se présentait sous un jour autrement plus favorable.

Avant-guerre déjà, l’URSS, la Grande-Bretagne et les États-Unis étaient déjà des puissances industrielles de premier plan qui, comme nous l’avons vu, pouvaient de surcroît compter sur des ressources naturelles appréciables et difficilement accessibles à leurs adversaires.

En cas de guerre mondiale, l’immensité et/ou l’isolement de leurs territoires respectifs leur permettraient également d’organiser une défense "en profondeur", et surtout de mettre leurs précieuses industries de guerre à l’abri de toute menace.

A cet égard, le fait que le déménagement en catastrophe, au delà de l'Oural, et sous les bombes, des usines soviétiques jusque-là implantées à l'Ouest du pays, le fait que ce déménagement ne se traduirait pas, comme il l'aurait dû, par un effondrement complet de la production allait constituer un authentique exploit à porter au crédit de Staline et des ouvriers soviétiques, lesquels réussiraient notamment à remplacer les quelque 16 000 appareils de combat perdus par les VVS au cours des six derniers mois de l’année 1941 !

Cet exploit ne pourrait évidemment s'accomplir que dans le mépris total des souffrances et des accidents de travail que subirait une main d’œuvre contrainte de travailler jusqu’à l’épuisement, et dans des usines sur lesquelles on n'avait souvent pas trouvé le temps de poser un toit (!)

Faute d'avoir su appréhender cette volonté de résistance du peuple russe, et les formidables capacités de son industrie de guerre, l'Allemagne nazie allait finir laminée..

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