mercredi 17 mars 2010

2565 - six mois de grâce

... en juin 1941, l'Allemagne nazie se lança à l'assaut de l'URSS, avec la ferme intention de s'en approprier les matières premières... à commencer par le pétrole.

Six mois plus tard, le Japon en faisait de même en Asie du Sud-Est, dans le Pacifique et, bien évidemment, aux Indes Néerlandaises,... seules capables d'assurer le ravitaillement de la métropole en or noir.

L'Allemagne et le Japon n'ayant pas les moyens de mener une guerre de longue durée - leurs ressources nationales ne l'auraient pas permis - chacun espérait en finir au plus vite - en six mois maximum - afin d'exploiter le plus rapidement possible les ressources des pays vaincus, et se mettre à l'abri d'une éventuelle réaction américaine.

Déficit démographique d'une part, immensité des territoires à conquérir d'autre part, erreurs diverses, faiblesses des moyens mis en œuvre, sous-estimation chronique du véritable potentiel de l'adversaire - et de sa détermination à résister - tout se ligua bientôt pour transformer la charge victorieuse en combat à l'usure, pour lequel ni Berlin ni Tokyo n'étaient préparés.

En décembre 1941, six mois après le début de l'offensive, l'Allemagne nazie était donc contrainte de s'arrêter devant Moscou, ayant remporté d'innombrables victoires militaires mais sans avoir atteint son objectif économique de mettre l'URSS à son service.

Au même moment, de l'autre côté du Monde, le Japon impérial passait à son tour à l'offensive, remportant également d'impressionnants succès,... auxquels le désastre de Midway, six mois plus tard, mit un terme définitif.

Dans les deux cas, Berlin et Tokyo avaient donc dû s'arrêter après six mois. Et si les armées d'Hitler parviendraient à reprendre - momentanément - l'initiative quelques mois plus tard, celles du Mikado se verraient au contraire contraintes de passer immédiatement sur la défensive, avant de retraiter inexorablement jusqu'à la Capitulation.

Dans les deux cas, elles étaient tombées sur plus endurantes et surtout mieux équipées qu'elles...

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