mardi 16 mars 2010

2564 - fuites en avant

… pour l’Italie comme le Japon, conquérir de nouveaux territoires outre-mer s’apparentait donc à une fuite en avant, qui pouvait certes leur rapporter beaucoup,… mais également les précipiter vers l’abîme si l’aventure venait à mal tourner.

Des deux, l’Italie était la plus mal lotie, puisque loin de posséder - même en temps de paix - les moyens militaires de ses ambitions politiques.

Et de fait, comme nous l’avons vu, les velléités africaines de Mussolini allaient rapidement tourner court, et se terminer en grotesques pantalonnades, malgré le soutien forcé du puissant allié allemand.

Le Japon faisait assurément meilleure figure : n’avait-il pas terrassé l’ours soviétique au début du siècle et ne disposait-il pas, dans le Pacifique, de davantage de navires de guerre – et en particulier de porte-avions – que ce qu’alignaient alors Britanniques, Hollandais ou Américains ?

En septembre 1940, profitant de l’effondrement de la France, le Japon s’était déjà emparé du Tonkin, s'attirant en retour les foudres de Washington, de plus en plus inquiet face à l’expansionnisme nippon

En juillet 1941, l'armée japonaise avait poussé son avantage, en s’emparant de toute l'Indochine.

La riposte américaine n’avait pas tardé : le 26 juillet, l'intégralité des avoirs japonais aux États-Unis était gelé, et l'embargo sur le pétrole, décrété.

Les Britanniques et les Hollandais avaient aussitôt emboîté le pas à Washington, privant ainsi le Japon de plus de 80% de son pétrole (!)

Le retour à l'approvisionnement normal étant subordonné à l'évacuation de l'Indochine, donc à l'aveu d'une défaite, le dénouement de cette crise était dès lors inévitable, et trouverait sa conclusion au début décembre, au dessus de la rade de Pearl Harbour…

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Le Japon faisait assurément meilleure figure : n’avait-il pas terrassé l’ours soviétique au début du siècle


Ours russe vu qu'à l'époque c'était encore l'empire russe


Bonne continuation