jeudi 11 mars 2010

2559 - l'issue fatale

... c’est faute d’approvisionnements que l’Afrika Korps de Rommel a été contrainte de retraiter vers l’Ouest, et c’est faute d’approvisionnements qu’elle sera bientôt forcée de capituler à Tunis, à la mi-mai 1943.

En moins de trois ans, l'empire italien, que Mussolini rêvait d'étendre d'un bord à l'autre de la Méditerranée, cet empire a purement et simplement cessé d'exister.

Pour expliquer pareille débâcle, on a souvent évoqué les piètres qualités de l’armée italienne, et l’impéritie de son commandement,… ou affirmé qu’avec un peu plus d’hommes et d’essence, Rommel serait parvenu à s’emparer d’Alexandrie et du pétrole du Moyen-Orient.

Purs fantasmes : tout au long de ses deux années d’existence, l’Afrika Korps a toujours combattu en état d’infériorité numérique et, tout comme l’armée italienne, s’est vue contrainte de retraiter à chaque fois que l’essence, l’eau ou encore les munitions ne lui parvenaient plus en quantités suffisantes.

Pour se maintenir en Afrique du Nord, et a fortiori pour tenter de conquérir l’Égypte, Italiens puis Allemands n’avaient d’autre choix que d’acheminer quotidiennement des milliers de tonnes d’approvisionnement à travers cette Méditerranée que Mussolini rêvait nouvelle Mare Nostrum mais que les Britanniques n’acceptèrent jamais de leur abandonner.

Ne disposant pas des ressources suffisantes pour s’assurer la maîtrise de cette mer fermée, les uns et les autres se condamnaient à perdre à plus ou moins brève échéance une guerre du désert qui, de son côté, et pour être menée à bien, exigeait une logistique sans faille et des moyens infiniment supérieurs à ceux d’une guerre conventionnelle…

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