mercredi 10 mars 2010

2558 - chassés-croisés dans le désert

… poursuivant son offensive du printemps 1941, l'Afrika Korps, mais aussi l'armée italienne, va ensuite pénétrer en Égypte, avant de devoir elle aussi retraiter faute d'approvisionnements.

Repartie à l'attaque en janvier 1942, elle finira par s'emparer de Tobrouk mais, pour la même raison, devra à nouveau stopper sa progression à la fin juillet, à une centaine de kilomètres d'Alexandrie, dans une petite localité connue sous le nom d'El-Alamein.

Plus que la résistance des Britanniques, c'est en effet le ravitaillement qui, comme toujours dans le désert, détermine le succès ou l'échec : pour parvenir jusqu'à El-Alamein, renforts, approvisionnements ou munitions doivent en effet traverser la Méditerranée par mer ou par air.

Or, ni la Regia Marina ni la Regia Aeronautica ne sont en mesure de garantir la sécurité du transport contre les attaques de la marine ou de l'aviation britannique ni, a fortiori, d'interdire à ces mêmes Britanniques d'acheminer à leur VIIIème Armée tous les renforts nécessaires.

Avec Gibraltar, Alexandrie, et surtout Malte, petite île située au sud de la Sicile et au beau milieu de la Méditerranée, les Britanniques disposent en effet d’atouts qui vont leur permettre de couler plus d'un demi-million de tonnes de navires allemands et italiens.

En dépit de tous les efforts de la Luftwaffe, qui au cours de l'année 1942 va effectuer plus de 25 000 sorties de bombardement sur Malte (!), la menace ne sera jamais jugulée, en sorte que la situation des troupes allemandes engagées en Afrique du Nord va vite devenir dramatique : à l’automne, la Luftwaffe va même devoir se résoudre à utiliser ses avions pour permettre aux Panzers de l’Afrika Korps de rouler quelques kilomètres de plus.

En vain : le 23 octobre, la VIIIème Armée, à présent sous le commandement de Bernard Montgomery, peut passer à l’offensive et ce sans que les Allemands, faute de renforts et d’approvisionnements, soient en mesure de s’y opposer.

Deux semaines plus tard, ce qui reste de l'Afrika Korps – une dizaine de milliers d’hommes et une vingtaine de tanks - doit retraiter jusqu'à la Passe d'Halfaya, à la frontière lybienne.

Encore deux mois, et la Lybie italienne ne sera plus qu’un lointain souvenir…

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