mardi 9 mars 2010

2557 - la perte de l'empire

… loin d’enrichir l’Italie, la politique coloniale prônée par Mussolini va au contraire en précipiter la fin.

A l’été 1940, les troupes italiennes se sont enfoncées au Kenya et au Soudan, avant de conquérir le Somaliland (Somalie Britannique), en forçant les derniers défenseurs anglais à se réfugier au Yémen.

Mais à quoi bon ? L'Afrique orientale est bien trop pauvre, trop vaste, et surtout trop éloignée de la métropole, qui lui fournit la quasi-totalité de ses approvisionnements.

Très vite, marins et aviateurs italiens vont donc s'épuiser à ravitailler les fantassins, dès lors contraints de passer sur la défensive. En janvier 1941, les Britanniques passent même à la contre-attaque, chassent les Italiens du Kenya et du Soudan, avant de les évincer de toute la Somalie.

Au printemps, ils s'emparent d'Addis Abbeba. En novembre, la messe est dite et l'Afrique orientale italienne a cessé d’exister.

Ce qui reste de l'Empire italien n'en a également plus pour longtemps.

Les mêmes handicaps engendrant les mêmes catastrophes, la Regio Esercito, après quelques succès initiaux contre les Britanniques en Égypte, a en effet rapidement dû battre en retraite : le 22 janvier 1941, Britanniques, Indiens et Australiens ont conquis Tobrouk, avant de s'emparer d'El Agheila un mois plus tard, non sans avoir liquidé au passage les restes de la Xème Armée italienne, qui y a laissé 130 000 prisonniers.

Contraint et forcé, Hitler n’a alors plus eu d’autre choix que d’expédier à son tour un corps expéditionnaire en Afrique du Nord.

Sur le papier, l’Afrika Korps et son chef – Erwin Rommel – s’annoncent bien plus coriaces que la Regio Esercito d’Ettore Bastico. Et de fait, dès la mi-avril 1941, et à la notable exception de Tobrouk, les troupes britanniques se voient contraintes d'abandonner presque tout le terrain gagné depuis décembre 1940.

Mais comme toujours, c’est le ravitaillement qui constitue le nerf de cette guerre du désert…

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