lundi 8 mars 2010

2556 - le plus redoutable des obstacles

... c'est dans le désert que se désintégra l'armée italienne, puis l'Italie fasciste.

Si le désert se prête à merveille à de fulgurantes charges de blindés, il tolère mal l'amateurisme, et n'a aucune pitié pour les faibles.

Plus que toute autre, la guerre du désert est en effet une guerre de riches, où tanks et véhicules engloutissent d'énormes quantités d'essence, de munitions et de pièces de rechange, qu'il faut nécessairement acheminer depuis la métropole, sur des centaines et même des milliers de kilomètres, le plus souvent en l'absence totale de routes, de ponts ou d'infrastructures, du moins sur la dernière partie du parcours.

A cela s'ajoutent les besoins des combattants eux-mêmes, qui ne peuvent en aucune manière se ravitailler sur le terrain en eau et en vivres, comme ils le feraient sur d'autres théâtres d'opérations.

Pour que le combat soit possible dans un tel environnement, il faut donc mobiliser des moyens gigantesques en personnel, en navires, en avions, en camions et, bien entendu, en essence.

Tout cela exige non seulement du temps et une logistique impeccable, mais s'avère de surcroît extrêmement aléatoire : que le navire de ravitaillement soit torpillé, que les avions promis n'arrivent pas, que le convoi de camions se perde dans le désert, et c'est toute l'offensive qui s'arrête.

Déjà mal équipée en temps de paix, l'armée italienne ne pouvait en aucune manière se permettre les rêves de grandeur de ses chefs, et en particulier du premier d'entre eux, Benito Mussolini...

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