vendredi 5 mars 2010

2553 - géographie guerrière

… la géographie a toujours constitué un rôle important – et parfois essentiel – dans l’Histoire des guerres.

Depuis l’Aube des Temps, de vastes étendues marines, de larges fleuves, de hautes montagnes, des déserts torrides, ou encore d’épaisses forêts ont toujours formé des remparts naturels pour les défenseurs,… et autant d’obstacles pour tout envahisseur potentiel.

Au 20ème siècle, le triomphe de la mécanisation avait certes permis de s’affranchir de la plupart d’entre eux, moyennant il est vrai le déploiement de moyens matériels et logistiques aussi coûteux qu'importants.

A cet égard, les États-Unis continentaux représentaient un cas véritablement à part, puisque non seulement protégés de toute menace prévisible par des milliers de kilomètres d'océans, mais également à même – si besoin était - de vivre en complète autarcie, du fait de l’immensité et des richesses de leur territoire.

Protégés, la Grande-Bretagne et le Japon l’étaient également - et pour la même raison – mais, à la différence des États-Unis, dépendaient néanmoins – largement pour la première, totalement pour le second - des importations maritimes pour assurer leur survie, ce qui, en cas de rupture des lignes de communication, représentait un risque mortel.

Pays continental, l’Allemagne ne pouvait guère compter que sur quelques fleuves, comme le Rhin ou l’Oder, pour se protéger d’une éventuelle invasion. Mais au 20ème siècle, les dits fleuves ne pouvaient au mieux que freiner - et certainement plus stopper - un adversaire à la fois résolu et disposant de moyens mécaniques modernes.

On pouvait sans doute en dire autant de l’Union soviétique encore que l'immensité de celle-ci posait un problème redoutable à tout envahisseur qui, même après s’y être enfoncé de plusieurs centaines de kilomètres, était encore loin d’avoir remporté la partie, comme Napoléon en avait fait la douloureuse expérience, en 1812…

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