
Mais qu'importe : à la fin de décembre 1941, alors que la guerre venait à peine de devenir mondiale, le rapport de force démographique était à présent clairement défavorable aux puissances de l'Axe.
En effet, en additionnant les populations du Grand Reich à celles de l'Italie et du Japon, on aboutissait à peine à 200 millions d'individus, soit à la moitié de ce qu'alignaient l'URSS, les États-Unis et le Commonwealth britannique.

On peut toujours objecter que la démographie n'explique pas tout et que l'Allemagne et le Japon, en tant que dictatures, étaient en mesure d'imposer des critères de conscription bien plus larges que ceux des démocraties britanniques et américaines, et pouvaient donc, à population égale, aligner bien davantage de soldats sur le terrain.

On peut également soutenir que le fanatisme du soldat japonais, qui luttait jusqu'à la mort et préférait le suicide à la reddition, représentait un avantage considérable sur le champ de bataille, ou encore que le soldat allemand, du moins lorsqu'il était correctement entraîné et commandé, valait bien davantage que ses adversaires soviétiques, britanniques et américains.
Tout cela est vrai et aurait peut-pu suffire à combler le handicap démographique si Berlin, Rome et Tokyo n'avaient pas dû également affronter des handicaps bien plus sévères encore...
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