Fini le rêve de "Grande Cosaquie" et l'époque où les leaders cosaques considéraient Hitler comme le "Chef suprême de la Nation cosaque" : à l'été 1944, les Cosaques ont dû retraiter jusqu'à Varsovie et le Reich n'a eu d'autre choix que d'autoriser leurs familles à s'installer dans le Frioul italien et dans le fort vague espoir d'y constituer une nouvelle patrie.
Si les volontaires cosaques continuent de traquer les partisans, en particulier dans les Balkans, le moral n'y est plus : chacun craint en effet la vengeance des Soviétiques ce qui, en retour, se traduit par une désintégration de la discipline et un effrayant cortège de meurtres, viols et pillages.
Des cosaques se mutinent à plusieurs reprises, et vont jusqu'à assassiner leurs officiers allemands, lesquels, il est vrai, ont toujours autant de mal à se débarrasser de leur propre complexe de supériorité raciale.
A l'été 1944, les Cosaques, comme tous les volontaires étrangers, passent officiellement sous le contrôle de la Waffen-SS, sans que cela change grand-chose à leur comportement ou à la situation militaire dans son ensemble.

Germaniques ou non, les Cosaques ne peuvent empêcher l'effondrement du Troisième Reich : en mai 1945, les derniers d'entre eux, entretemps repoussés avec leurs familles jusqu'en Autriche, se rendent aux forces britanniques dans la région de Lienz et sous la promesse de ne pas être livrés aux Soviétiques.
Mais les Britanniques - nous le verrons bientôt - ont d'autres préoccupations en tête...
(1) considéré à tort comme le "théoricien du nazisme", Rosenberg avait été nommé "Ministre du Reich pour les territoires occupés de l'Est" en 1941
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