mardi 2 février 2010

2522 - "Les volontaires de l'Est se battaient principalement pour la liberté et l'indépendance de leurs pays"

... à l'instar de la Wehrmacht, la Waffen-SS va également s'intéresser à ces étranges volontaires soviétiques.

En regard des idéaux raciaux de la SS, les Russes blancs ou les Ukrainiens de la 14e Waffen-Grenadier-Division der SS (ukrainische Nr. 1)) paraissent presque raisonnables.

Mais que dire des Caucasiens de la Kaukasischer-Waffen-Verband der SS), des Tatars du Tataren-Gebirgsjäger-Regiment der SS et de tous les musulmans plus ou moins turcophones réunis au sein de l'Osttürkischer Waffen-Verband der SS, créée en 1944 sous le haut patronage de l'inévitable Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini.

L'encadrement est certes allemand - Reichsdeutsche ou Volksdeutsche - mais les officiers, encore imprégnés de l'idéologie raciale de la SS des origines, ont bien de la peine à commander ces hommes séparés d'eux par les formidables barrières de la langue, de la religion et des coutumes.

Et en définitive, quelle est la véritable valeur militaire, quel est l'intérêt pour le Reich de ces quelques dizaines de milliers d'hommes faiblement motivés, médiocrement armés, privés d'armements lourds, et tenus en si piètre estime qu'on préfère les cantonner loin du Front, ou les occuper à d'ingrates corvées de maintien de l'Ordre et de lutte contre les partisans ?

"Les volontaires de l'Est se battaient principalement pour la liberté et l'indépendance de leurs pays" (1), écrira Felix Steiner, commandant de la très germanique Division SS-Wiking, en oubliant un peu vite que les dits volontaires, pour la plupart arrachés à des camps de prisonniers, ne devaient souvent leur survie qu'au fait d'avoir endossé la cause d'un Troisième Reich qui, pour sa part, n'avait pas la moindre intention de leur offrir liberté et indépendance au lendemain d'une éventuelle "Victoire finale".

Et pourtant, plus de 400 000 hommes allaient finalement faire partie des Osttruppen, prendre les armes et endosser un uniforme allemand - celui de la Wehrmacht ou de la SS - jusqu'à ce que la chute du nazisme les remette entre les mains de Moscou, qui leur ferait payer tout cela au prix fort...

(1) Ailsby, op. cit., page 29

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