mardi 26 janvier 2010

2515 - le chaos serbe

… placée sous Occupation allemande, et ramenée en gros à ses frontières d’avant la Première Guerre mondiale, la Serbie se retrouve quant elle plongée dans le chaos.

En août 1941, le chef du premier gouvernement de Collaboration, Milan Acimovic, a en effet cédé sa place au général et ancien ministre des Armées Milan Nedic, quant à lui ouvertement pro-nazi.

Mais Nedic ne contrôle pas grand-chose puisqu'en plus de prendre ses ordre à Berlin, il se retrouve rapidement engagé dans une lutte féroce contre les Partisans communistes de Josip Broz Tito, un Croate qui, étrangement, parvient également à rallier un nombre de plus en plus important de citoyens serbes.

Pour les combattre, Nedic va donc autoriser la création d'un Srpski Dobrovoljacki Korpus (SDK), c-à-d d'un corps de volontaires serbes anticommunistes (1), que l'on dotera d'un armement hétéroclite et que l'on habillera d'uniformes tantôt italiens, tantôt ayant appartenu à la défunte armée yougoslave.

Engagés contre les Partisans au cours des quatre années qui vont suivre, les survivants de la SDK se rendront finalement aux Britanniques en avril 1945,... pour être dans la plupart des cas aussitôt réexpédiés en Yougoslavie, où ils seront systématiquement fusillés par les hommes de Tito.

A ceux-là, Nedic va également ajouter une Srpska Drzavna Straza, c-à-d une Garde Nationale Serbe d’une vingtaine de milliers d’hommes autant à son service qu’à celui des Allemands.

A la chute du régime Nedic, en octobre 1944, ceux-là rejoindront les Tchetniks de Dragoljub Mihailovic, lesquels, après s'être battus contre tout le monde, vont finir la guerre totalement déconsidérés et jugés comme traîtres par les Partisans de Tito

(1) Serbisches Freiwilligenkorps pour les Allemands

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