
Majoritairement composée de musulmans bosniaques (1), ces deux divisions incorporent malgré tout, en particulier au niveau de l’encadrement, un bon nombre de Volksdeutsche originaires des Balkans.

Mais comme rien n’est jamais simple dans cette région, cette nouvelle unité, commandée par l'Austro-Hongrois Artur Phleps, va comprendre aussi bien des Volksdeutche croates, slovènes ou serbes (2) qu’originaires de Hongrie ou de Roumanie (3)

En revanche, son intérêt sur le plan militaire est nul, puisqu’elle aussi va tout simplement se contenter d'ingrates opérations anti-partisans (4)… qui se termineront en Slovénie, en mai 1945, par la mort de la plupart des volontaires, là encore exécutés par les Partisans auxquels ils se se seront rendus…

En définitive, on peut même considérer que c'est bel et bien c’est la Croatie qui s’est servie de l’Allemagne nazie à son profit, ou du moins au profit des ultra-nationalistes croates : lorsque disparaîtra l’État Indépendant de Croatie, son territoire aura ainsi été "purgé" d’une trentaine de milliers de Juifs, d’un nombre équivalant de Tziganes, et de plusieurs centaines de milliers de Serbes...
(1) La Bosnie-Herzégovine appartenait alors à l’État indépendant de Croatie
(2) En Serbie, la conscription fut imposée aux Volksdeutsche serbes à partir de 1943, ce qui précipita plus de 20 000 d’entre eux dans différentes unités SS
(3) Elle comprendra également des Reichsdeutsche de "l’ancien" Reich
(4) A Vukovar, en janvier 1945, la Prinz Eugen subira de lourdes pertes dans son seul engagement contre l’Armée rouge
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