dimanche 24 janvier 2010

2513 - peu rentable

… sans surprise, les innombrables exactions perpétrées par les miliciens oustachis contre les Juifs, les Tziganes, les opposants croates et, bien entendu, les Serbes, vont précipiter des milliers de personnes dans le camp des Tchetniks ou des Partisans, créant ainsi un climat de révolte permanente qui, en retour, va contraindre l'Allemagne à sans cesse augmenter le nombre de ses soldats dans la région (1),… ce qui est exactement le contraire de l’objectif recherché !

Comme s’il voulait s’en excuser par avance, le Poglavnik Ante Pavelic va néanmoins très rapidement proposer des volontaires croates au Reich, afin que la Croatie puisse elle aussi participer, en URSS, au grandiose combat contre le "Judéo-bolchevisme" dont parle Hitler.

Dés le mois d'octobre 1941, un régiment croate d’environ 4 000 hommes va ainsi combattre sur le Dniepr, puis sur le Don, et finalement à Stalingrad, où il sera quasiment éradiqué.

L’expérience s’étant néanmoins avérée positive, le Reich va ensuite autoriser, à l’été 1942, la création d’une division d’Infanterie complète, d’environ 14 000 hommes qui, vu la dégradation de la situation en Yougoslavie-même, ne prendront pourtant jamais la route de l’URSS.

C’est donc en Croatie, à partir de janvier 1943, que vont combattre ces volontaires croates… avec un succès très relatif puisqu’en janvier 1945, les Partisans de Tito les auront en fait contraints à battre en retraite jusqu’en Autriche (!)

S’étant rendus aux Britanniques le 11 mai, les survivants seront ensuite restitués aux Partisans,… lesquels se feront un devoir de les fusiller séance tenante.

Même cause et même punition pour la seconde division croate, formée en janvier 1943, et dont les survivants, après deux ans de lutte dans les Balkans, se rendront quant à eux directement aux Partisans en mai 1945, avec les mêmes funestes conséquences…

(1) Entre 1941 et 1942, le nombre de divisions allemandes stationnées en Yougoslavie sera ainsi multiplié par deux.

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