
… en Lettonie, et pour les mêmes raisons, le scénario lituanien et estonien va se reproduire quasiment à l’identique.
Dès le mois de juillet 1941, des milices de volontaires, autorisées sinon organisées par les Allemands, vont donc se faire un devoir de regrouper puis de massacrer systématiquement tous les Juifs du territoire, à commencer par ceux de Riga.
Début 1943, la dégradation de la situation militaire va néanmoins pousser Heinrich Himmler à réclamer la création d’une unité SS composée de volontaires lettons.

En janvier 1944, une deuxième division lettone – la 19e Waffen-Grenadier-Division der SS (lettische Nr. 2) – voit le jour. Mais à cette date, il y a déjà bien longtemps que la guerre est perdue pour le Reich.
En juillet, les SS Lettons, qui se battent avec acharnement mais n’ont d’autre choix que de reculer au même rythme que toute la Wehrmacht, les SS Lettons, donc, se retrouvent repoussés sur leur territoire national, désormais menacé par l’Armée rouge.

Au final, on estime à quelque 250 000 le nombre total de Lituaniens, Estoniens et Lettons qui, à un moment ou un autre, se sont retrouvés dans des unités placées sous commandement allemand ce qui, considérant la faible démographie de ces trois États, est considérable.
Environ la moitié d’entre eux périront au combat, ou seront exécutés par les Soviétiques au lendemain de la guerre. Des Soviétiques qui les considéreront du reste comme "traîtres à la Patrie" au motif qu’ils avaient appartenu, d’août 1940 à juillet 1941 – soit durant moins d’un an - à trois républiques soviétiques…
(1) la Courlande est la partie occidentale de la Lettonie
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