
… en Estonie, où les soldats allemands ont également été accueillis avec enthousiasme, le Reich va, dans un premier temps, se contenter d’administrer le territoire tout en permettant aux Estoniens, dont l’antisémitisme n’est plus à démontrer, de s’engager dans des bataillons de police dont la principale, sinon la seule activité consistera à rassembler puis à massacrer le plus de Juifs possible.
Ces volontaires seront recrutés en priorité parmi les quelque 30 000 partisans, qui depuis 1940, combattaient l’Armée rouge dans les forêts lettones, et qui n’ont pas attendu l’arrivée de la Wehrmacht pour libérer le sud du pays quasiment à eux seuls, tuant 3 000 Soviétiques au passage, et faisant près de 25 000 prisonniers.

"Les Estoniens, soulignera-t-il, appartiennent à une des quelques races qui peuvent, après avoir été purgées de quelques éléments, s’intégrer à nous sans causer du mal à notre peuple" (1)
En conséquence, dès le mois de juillet, quelques Estoniens soigneusement sélectionnés sont acceptés à la Waffen-SS. En août de l’année suivante, l’Estonie entre à son tour dans la liste des pays autorisés à lever une "Légion" de volontaires, qui comptera environ 1 500 hommes à la fin de l’année.


Même après l’effondrement du Troisième Reich, une résistance larvée à l’Occupation soviétique se poursuivra cependant dans les forêts estoniennes, et ce jusqu’au début des années 1950.
Redevenus citoyens de la République Socialiste Soviétique d’Estonie, et soumis à une intense campagne de déportations et d’exécutions sommaires, les civils estoniens devront quant à eux attendre 1991, et la chute du Mur de Berlin, pour recouvrer l’Indépendance…
(1) Ibid, page 144
(2) Également appelée "bataille des SS européens" en raison des nombreuses nationalités impliquées
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