samedi 16 janvier 2010

2505 - des Arabes plus ou moins libres

... quand on pense aux volontaires musulmans au service de l'Allemagne, on pense évidemment à ceux de la Handschar et, quoi que dans une moindre mesure, à ceux de la Skanderbeg.

Il en existe cependant bien d'autres, à commencer par ces "Freies Arabien", ou "Arabes libres", que le Reich commence à recruter... en Grèce, à partir de 1941, parmi les prisonniers de guerre alliés et grâce au concours de l'infatigable Grand Mufti de Jérusalem.

Mais la Guerre anglo-irakienne va également propulser de nombreux nationalistes arabes dans le camp allemand : le 18 avril 1941, l'armée britannique a en effet envahi l'Irak afin de renverser le gouvernement pro-allemand de Rachid Ali al Gaylani qui, dès lors contraint à l'exil, va tout naturellement trouver refuge à Berlin et appeler lui aussi au soulèvement arabe contre la Grande-Bretagne.

En septembre 1942, les volontaires arabes, se retrouvent - on n'en est plus à une contradiction-prés - dans le Caucase, pour y affronter non pas les Britanniques mais bien l'Armée rouge. Le climat russe s'avérant fort peu favorable, ils sont cependant rapidement envoyés au repos en Italie.


En janvier 1943, nombre d'entre eux prennent alors le chemin de la Tunisie, afin d'y soutenir l'Afrika Korps... ou plus exactement pour monter la garde autour des cantonnements militaires et des aérodromes allemands. Une aventure sans gloire, qui se termine brutalement le 12 mai, avec la reddition de l'Afrika Korps toute entière.

Ceux qui n'ont pas eu la chance d'être envoyés en Tunisie sont alors rassemblés en Autriche au sein du Deutsche-Arabische Bataillon Nr 845 qui, à l'automne, est expédié en Grèce afin d'y affronter les partisans communistes de l'Ellinikos Laïkos Apeleftherotikos Stratos (ELAS) au cours d'interminables parties de cache-cache.

A l'automne 1944, le retrait allemand du Péloponèse entraîne également celui des volontaires arabes, lesquels ne sont plus qu'une poignée et échouent finalement en Yougoslavie, où ils vont terminer la guerre près de Zagreb, aux côtés des derniers Croates encore fidèles au Reich.

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