
A l’origine de cette affaire qui semble défier toute logique, on trouve un homme, John Amery, fils d’un ministre de Churchill.
Excentrique comme seuls les Anglais savent l’être, ce jeune représentant de la gentry a épousé une prostituée comme pour désobliger sa famille, a fait faillite à plusieurs reprises, a fui son pays pour échapper à la prison, puis a découvert le fascisme allemand grâce au Français Jacques Doriot, avec lequel il a longuement voyagé dans toute l’Europe.
Amery veut cependant davantage, et surtout la création d’une Légion de volontaires britanniques contre le bolchevisme, calquée sur le modèle de la LVF de son ami Doriot. Mais où trouver des volontaires britanniques si ce n’est dans les camps de prisonniers de guerre, où plus de 200 000 d’entre eux croupissent déjà sous la surveillance du Troisième Reich ?

Las : seule une poignée de Britanniques répondent finalement à l’appel, ce qui vaut à Amery de se voir montrer la porte d’un projet qui, de manière assez incroyable, n’est pas abandonné pour autant, puisqu’il passe alors sous le contrôle complet de la SS, laquelle, après un an d’efforts, parvient finalement à dénicher… une soixantaine de volontaires britanniques désireux de troquer leur uniforme de prisonniers pour celui de la Waffen-SS

Au début 1945, les volontaires sont finalement conduits à Dresde, pour y subir un entraînement militaire que personne n’avait jusque-là jugé utile de leur donner. C’est d’ailleurs à Dresde qu’ils vont subir leurs premières pertes, du fait des bombes britanniques qui réduisent la ville en cendres.
En mars, dans une atmosphère de complète débâcle, seuls huit d’entre eux répondent à l’appel de la SS-Nordland,… laquelle préfère finalement les occuper à creuser des tranchées plutôt qu`à combattre l’Armée rouge. Un mois plus tard, les survivants se rendent aux troupes américaines, sans jamais avoir combattu.
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