
Le 22 juillet 1943, le gouvernement dirigé par Pierre Laval va cependant aller plus loin, en autorisant la création d'une unité française de cette même Waffen-SS, initiative a priori contre-productive puisque, comme nous l’avons vu, la LVF, créée deux ans plus tôt, continue de souffrir d’insondables problèmes de recrutement.
Les Français tentés par la SS sont cependant sensiblement différents : ils sont en effet plus jeunes (20 ans en moyenne) et idéologiquement plus motivés que leurs compatriotes qui ont choisi la LVF. Le noyau dur est d'ailleurs constitué par quelque 300 hommes appartenant à la Milice (1) de Joseph Darnand, lequel intègre lui-même la Waffen-SS en août, avec le grade de major.
Mais en dépit des efforts de la propagande, les volontaires sont encore une fois loin de se bousculer au portillon : sur les 6 000 qui se seraient présentés, seuls 3 000 auraient été retenus, pour un effectif final d'environ 2 400 hommes. Il faut dire que l'entraînement, mené à balles réelles, est impitoyable, et que seuls les plus aptes et les plus motivés peuvent espérer en émerger.

A l’opposé de ces purs et durs, existent également d’autres Français, pour qui l’attrait d’une solde régulière, fut-elle allemande, l’emporte de loin sur les considérations idéologiques.
On en retrouvera environ 2 000 dans la Kriegsmarine ainsi que dans la NSKK, et près de 5 000 dans la Todt. A l’instar de nombreux Belges, Hollandais ou Danois, ceux-là ont volontairement choisi ces formations parce que moins "exigeantes" et/ou plus éloignées du Front de l’Est.
Mais à l’automne 1944, une désagréable surprise les attend…
(1) créée en janvier 1943, la Milice française est une organisation paramilitaire opérant principalement pour le compte de la Gestapo allemande
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