
Renforcée et reconstituée, cette "nouvelle LVF" compte environ 1 500 hommes qui, au lieu de combattre en première ligne vont désormais se consacrer exclusivement à la lutte contre les partisans à l’arrière du Front, activité certes indispensable – chacun en convient – mais fort peu prestigieuse.
Dans un perpétuel jeu de cache-cache, partisans soviétiques et légionnaires français vont en réalité passer le plus clair de leur temps à s’éviter, ce qui n’arrange pas le moral des seconds, qui supportent de plus en plus mal, l’ennui, l’éloignement et les privations.

Dans un rapport de juin 1943, le commandant Simoni dresse ainsi le un mode opératoire de la lutte contre les partisans.

Et Simoni de justifier ces représailles au nom de la saine efficacité militaire. Ayant incendié deux villages russes après avoir fait fusiller "tous les hommes", et reconnu que "dans le feu de l’action", les légionnaires "indisciplinés par essence et d’ailleurs pour la plupart d’entre eux extrêmement impulsifs" avaient également "abattu des femmes et des enfants", Simoni de constater fièrement que "L’impression laissée (…) fut telle que, durant deux mois, il n’y eut aucune incursion" (1)
Mais si la Légion a désormais totalement changé de cap, certains, en France, veulent pourtant lui faire reprendre sa direction d’origine…
(1) Ibid, pages 165-166
Aucun commentaire:
Publier un commentaire