
Mais avant de parader sur la Place Rouge, il faut d’abord affronter la Raspoutitsa – l’effroyable boue qui transforme le sol en bourbier infect – puis le non moins redoutable hiver russe, et ses températures qui peuvent descendre sous les – 40 degrés.
La Wehrmacht toute entière ayant pris énormément de retard sur ses prévisions, l’assaut sur la capitale du "Judeo-Bolchevisme" n’est lancé que le 1er décembre, bien trop tard et avec bien trop peu de moyens.
Dans le cadre de cette ultime offensive de l’année 1941, la LVF est lancée sur le petit village de Djukovo, et tout ce qui peut aller mal va naturellement aller très mal et mettre au grand jour les défaillances de cette formation bien plus politique que militaire.

De toute manière, le 5 décembre, la seule et unique offensive de la LVF est définitivement enterrée par la contre-attaque de l’Armée rouge, laquelle force la Wehrmacht à retraiter. Deux jours plus tard, le verdict tombe, implacable : la LVF toute entière est retirée du Front pour "insuffisance d’organisation et d’effectifs".

Si les survivants, dont Doriot, sont acclamés comme des héros par les milieux collaborationnistes, et si de nouveaux volontaires se chargeront bientôt de remplacer ceux disparus au front, les Allemands, eux, n'oublieront pas la pitoyable prestation de la LVF à Djukovo et, au cours des deux années qui vont suivre, lui réserveront une toute autre tâche...
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