
A l’exception de Jacques Doriot, retenu en Bretagne, tout le gratin du Collaborationnisme français s’est donné rendez-vous près de Versailles afin de célébrer, à la caserne Borgnis-Desbordes, la première prise d’armes de la LVF, qui marquera également le premier levé officiel du drapeau français en zone occupée depuis l’Armistice de juin 1940.

Resté depuis sans affectation officielle, mais sous la protection de l’ambassade d’Allemagne, Laval a manifestement décidé de profiter de l’événement pour se rappeler au souvenir de chacun.
Peu après 18h00, et alors que la cérémonie s’est jusque-là déroulée sans anicroche, c’est le coup de théâtre. Des coups de feu éclatent. On a tiré sur Laval ! Et même sur Déat, vers lesquel toute l’assistance se précipite.

L’émotion est intense, Quasiment lynché par les Légionnaires, Collette est finalement conduit au commissariat où les enquêteurs vont s’efforcer, pendant des jours, de lui faire avouer les rouages de son complot, tant chacun est convaincu qu’il ne peut s’agir que d’un complot, orchestré par les Gaullistes, les Communistes, les Pétainistes, ou même les partisans d’Eugène Deloncle.

Laval et Déat survivront à leurs blessures, et reviendront même aux affaires, mais l’attentat a complètement éclipsé ce qui devait être la grande fête de la LVF, dont le départ pour le Front de l’Est, ou plus exactement pour un camp d’entraînement polonais, est reporté au 4 septembre, et désormais organisé dans la plus grande discrétion…
(1) Condamné à mort le 1er octobre 1941, Collette verra néanmoins sa peine commuée en prison à perpétuité. Libéré à la fin de la guerre, il mourra en 1995, après avoir reçu la Légion d’Honneur
(2) Saviez-vous que… 1479 à 1482
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