mardi 8 décembre 2009

2466 - Forza Italia

Italie, 23 septembre 1943.

Alors que Benito Mussolini vient de proclamer la naissance de la Repubblica Sociale Italiana (RSI), la Péninsule italienne est militairement et politiquement coupée en deux selon un axe ouest-est qui, primitivement fixé dans la région de Naples, va, au cours des mois suivants, très lentement remonter vers la Suisse et l'Autriche.

Au Nord, il y a donc la RSI (qui n’est en réalité qu’un État-fantoche contrôlé, et occupé, par l’armée allemande) et au Sud, un Royaume d'Italie (celui du Roi Victor-Emmanuel III et du maréchal Badoglio) qui a officiellement déclaré la guerre à l'Allemagne, histoire de se concilier les faveurs des Anglo-Américains, lesquels viennent de débarquer à Salerne.

Qu'ils soient marins, aviateurs ou fantassins, les Italiens sont plus que jamais réduits à des rôles de figurants. Des figurants dont tout le monde se méfie, et qu'on n'utilise d'ailleurs qu'avec parcimonie, le plus souvent fort loin du Front.

Si la RSI et le Royaume d'Italie sont tous deux extrêmement impopulaires parmi la population, la première doit de surcroît faire face à l'insurrection de partisans, majoritairement communistes, qui ne voient plus en elle qu'une marionnette tenue à bout de bras par Hitler.

Il faut dire qu’Hitler lui-même ne fait rien pour arranger les choses, refusant toute idée de commandement militaire italien indépendant, et considérant la RSI non comme une alliée à part entière, mais plutôt comme un simple réservoir de main d'oeuvre et de produits manufacturés pour le Reich.

Le 16 octobre, le Reich va bien autoriser la RSI à lever une minuscule armée de quatre divisions, placée sous le commandement du maréchal Graziani, mais le recrutement va s'avérer si difficile que la première d'entre elle ne sera opérationnelle qu'en juin de l'année suivante !

C'est donc essentiellement dans la lutte contre les partisans que vont "s'illustrer" les petites unités militaires ou paramilitaires que la RSI parvient à constituer ou à reconstituer. De petites unités qui, à l'image de la Xa Mas ou des Brigate Nere vont jouer les gendarmes à l'arrière du Front, fusillant allègrement tous ceux suspectés d'appartenir à la Résistance.

Il existe pourtant des Italiens qui souhaitent en faire encore davantage, et ne se voient plus d’autre avenir qu’allemand…

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