2467 - la SS italienne

… avant-même l’armistice de septembre 1943, l’Allemagne nazie avait déjà cherché à recruter du personnel parmi les Italiens les plus motivés, en particulier chez les Bersaglieri ou les Alpini.

Ainsi était née, à la fin de 1942, le Bataillon SS Karstwehr, unité alpine composée d’un millier d’Italiens et de Volksdeutsche voués à la lutte anti-partisans (1)

En septembre 1943, le Reich va cependant franchir un pas supplémentaire avec le Bataillon SS-Debica (2) qui, pour l’essentiel, va lui aussi se consacrer à la lutte anti-partisans, mais cette fois en Italie-même, dès mars 1944.

Il faudra néanmoins attendre la fin de l’année 1943, et la création de la Italienische-Freiwilligen-Legion (ou Legione SS Italiana) pour que l’affaire prenne une tournure moins anecdotique.

Cette fois, il s’agit en effet de regrouper dans une seule unité SS tout ce que l’Italie compte encore de pro-nazis déterminés à se battre… ou alors déjà trop "marqués" - comme les nervis des milices fascistes - pour espérer disparaître dans la nature et l’anonymat.

A la fin de 1944, cette unité pour le moins hétérogène compte près de 15 000 hommes, ce qui lui permet, mais uniquement sur le papier, d’accéder, en févier 1945, au rang de 29ème Division SS (italienische Nr. 1) (3)

Bien évidemment commandée par un allemand, le très énigmatique SS-Obergruppenführer Karl Wolff, cette nouvelle unité va, là encore, se battre essentiellement contre les partisans dans le Nord de l’Italie, avant de se rendre aux troupes alliées (4), le 2 mai 1945.

(1) devenue 24ème Division Karstjäger à l’été 1944, cette unité se verra alors renforcée par de nombreux Croates, Ukrainiens ou Slovènes, qui porteront l’effectif total à près de trois mille hommes

(2) du nom de la ville de Debica, Pologne, où cette unité fut entraînée

(3) à ne pas confondre avec la 29ème Division SS Rona (russische Nr. 1), démantelée peu auparavant.

(4) ceux qui se rendirent néanmoins aux partisans furent systématiquement exécutés par ces derniers