lundi 30 novembre 2009

2458 - moins nordiques, plus nombreux

... si les volontaires néerlandais et flamands sont assurément moins "nordiques", ils ont en revanche l'avantage d'être bien plus nombreux, et tout aussi motivés.

Avant-guerre déjà, les Pays-Bas hébergeaient pas moins de 50 000 Volksdeutsche, lesquels avaient fortement contribué à l'essor et au succès du plus important parti nazi local, le Nationaal Socialistiche Beweging (NSB) d'Anton Mussert (1) qui, dès l'automne 1940, allait servir de "courroie de transmission" à l'Allemagne nazie, avant de devenir le seul parti politique autorisé dans le pays.

Possédant déjà sa propre section d'assaut, la Weer Afdelingen (WA) calquée sur la SA allemande, le NSB disposera, dès le 11 septembre 1940, d'une composante SS, laquelle va néanmoins très vite, à l'image du pays tout entier, passer sous contrôle complet des Allemands, et plus précisément sous celui du commissaire du Reich Arthur Seyss-Inquart (2)

Les volontaires hollandais ne se tournent pourtant pas majoritairement vers la SS.

Au fil des mois, près de 10 000 d'entre eux finiront ainsi par se retrouver dans la National-Sozialische Kraftfahrer Korp (NSKK), unité allemande de motocyclistes, mécaniciens et chauffeurs de camions, considérée comme plus "abordable" puisque non-combattante... du moins en principe puisque, sur le Front de l'Est, les hommes de la NSKK font régulièrement le coup de feu contre les partisans soviétiques.

"Nous avons des milliers de Hollandais dans les régiments de transport à l'Est", s'extasie ainsi le général Kraus le 6 août 1942. "La semaine dernière, un de ces régiments a été attaqué. Les Hollandais ont fait plus de 1 000 prisonniers et se sont vus décerner 25 croix de fer" (3)

(1) après guerre, Anton Mussert fut jugé pour trahison, et fusillé en mai 1946
(2) reconnu coupable de crimes contre l'Humanité, Arthur Seyss-Inquart fut pendu en octobre 1946
(3) ibid, page 65

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