samedi 14 novembre 2009

2442 - le cap à l'Est

… quelles que soient leurs origines, les volontaires étrangers au service du Reich vont presque exclusivement combattre sur le Front de l'Est.

C’est d’abord une question de circonstances. Lorsque l’Allemagne nazie commence enfin à s’intéresser à eux, à l’été de 1941, les combats terrestres, si l’on fait exception de ceux menés, mais à petite échelle, par l’Afrika Korps, les combats se déroulent uniquement en Union Soviétique. Il est donc logique que ce soient là que soient envoyés les volontaires.

Mais c’est aussi, et surtout, une question idéologique.

Dans les pays occupés, et particulièrement à l'Ouest, il est en effet bien plus facile de mobiliser contre le "judéo-bolchevisme" que contre une "ploutocratie anglo-saxonne" avec laquelle on était encore allié quelques mois auparavant.

Même s’ils condamnent en général leurs compatriotes qui endossent l’uniforme allemand, les civils des pays occupés les tolèrent bien davantage lorsqu’ils portent le fer contre ces horribles "Bolcheviques" dont parle la Propagande, et qui vivent à des milliers de kilomètres de là, dans un pays fort mystérieux et qui continue de faire peur à beaucoup de monde.

Aussi enclines à la Collaboration soient-elles, les autorités des pays occupés n’ont d'autre part aucune intention de déclarer officiellement la guerre à la Grande-Bretagne et aux États-Unis, ni même d’autoriser leurs nationaux à le faire sous le couvert d’un uniforme allemand.

Pour la même raison, elles ne vont pas non plus déclarer la guerre à l’URSS. Mais comme le régime de Moscou figure bien plus haut que Londres et Washington sur leur échelle de la détestation, la présence de nationaux combattant au sein de la Wehrmacht ou de la Waffen-SS leur apparaît bien plus acceptable.

A cela s’ajoute, dans de nombreux cas, la volonté de se débarrasser à bon compte de "têtes brûlées" quasiment incontrôlables.

En France, par exemple, Pétain et les Collaborateurs "modérés" sont finalement bien contents de voir les nervis du Parti Populaire Français (PPF) du collaborationniste Jacques Doriot s'engager massivement, et en même temps que leur chef, dans la Ligue des Volontaires Français qui va bientôt prendre le chemin de l'URSS.

Que ces exaltés aillent donc se faire pendre ailleurs et nous laissent tranquillement gérer le quotidien avec les Allemands...

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