vendredi 13 novembre 2009

2441 - la marginalité en commun

... si leurs origines et leurs motivations sont aussi nombreuses que variées, tous les combattants étrangers au service de l’Allemagne ont au moins un point en commun : la faiblesse de leurs effectifs.

En dépit des efforts démesurés de la propagande, et des partis collaborationnistes eux-mêmes, le volontariat étranger au sein des forces armées allemandes est et restera toujours un phénomène marginal.

A l'Ouest, le recrutement stagne même à des niveaux franchement anémiques. En Hollande, les armées du Reich dénicheront quelque 25 000 personnes, soit un Hollandais sur trois cents-soixante.

En Wallonie, grâce à la personnalité hors-norme de Léon Degrelle, les effectifs des volontaires francophones finiront certes par atteindre quelque 8 000 hommes, soit un Francophone sur cinq cents. Mais à sa création, en juillet 1941, la Légion Wallonie compte moins d’un millier de volontaires.

En France, les résultats sont encore moins brillants puisqu’on estime entre 30 000 et 40 000, soit à moins d’un Français sur mille, le nombre total de volontaires qui, entre 1941 et 1945, vont endosser un uniforme allemand, qu’il s’agisse de celui de l’Armée de Terre, de la Waffen-SS, de la Kriegsmarine ou encore de la NSKK.

Les volontaires étrangers les plus nombreux au sein des forces armées allemandes seront, et de loin, les "Osttruppen".

Cosaques, Lettons, Russes et autres Géorgiens ou Lituaniens, ceux-là finiront par atteindre près d’un million de personnes, chiffre élevé dans l’absolu mais qui représente en fait moins de 1 % de la population, et qui comprend par ailleurs aussi bien les cuisiniers et les porteurs que les véritables combattants, qu’on peut estimer pour leur part à environ 200 000 personnes.

Encore doit-on, dans leur cas, considérer le "volontariat" avec la plus extrême prudence : si les soldats russes ont toutes les raisons de se plaindre de leur armée nationale, de ses exécutions "pour l’exemple", et de son incroyable brutalité au quotidien, et s’ils ont donc quantités de motifs pour passer dans le camp allemand afin d’en tirer revanche, il faut aussi noter que sur les quelque cinq millions de soldats russes faits prisonniers par l’Allemagne durant la guerre, près de trois millions mourront de faim, de froid, d’épuisement ou carrément dans les chambres à gaz.

Dans ces conditions, évidemment, le ralliement au Troisième Reich peut passer pour la meilleure sinon la seule chance de survie...

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