jeudi 12 novembre 2009

2440 - un volontariat vraiment cosmopolite

... pour tenter de s'y retrouver parmi les centaines de milliers de jeunes étrangers qui, à un moment ou un autre, endosseront l'uniforme allemand, on peut procéder par nationalité, par origine ethnique, par affinité idéologique, ou encore par niveau d'instruction ou de revenu.

Dans les articles qui vont suivre, nous adopteront une approche essentiellement géographique, qui nous amènera à distinguer les cinq grands groupes suivants

Les "Volksdeutsche" - que l'on pourrait traduire par "Allemands raciaux" - comprennent tous les germanophones qui, dans l'avant-guerre, vivaient dans des pays étrangers dont ils avaient la nationalité. On y trouve donc les Autrichiens, les Tchécoslovaques des Sudètes, les habitants de Dantzig, mais aussi des Polonais, des Hongrois, des Yougoslaves, des Roumains, et même les "malgré-nous" alsaciens, mosellans, luxembourgeois ou originaires des cantons de l'Est belges. Tous ceux-là finiront, volontairement ou non, par se retrouver tantôt dans la Wehrmacht, tantôt dans la Waffen-SS.

Les "Germaniques", ou du moins ceux que le Reich reconnaît comme tel, c-à-d les Norvégiens et les Danois occupés, les Suédois neutres, ou les Finlandais qui, plutôt que de combattre aux côtés du Reich, mais dans leur armée nationale, ont préféré contracter un engagement direct dans la Waffen-SS. A ceux-là, le Reich assimile également, bien qu'avec certaines réserves, les Hollandais et les Flamands de Belgique. Parce qu'ils appartiennent à une race "supérieure", les "Germaniques" ont dès 1941 la possibilité d'intégrer directement des formations combattantes, en particulier la SS Wiking.

Les "Latins", comprennent les volontaires français, wallons, espagnols et plus tard italiens. Racialement inférieurs, ceux-là ne pourront - du moins dans l'immédiat - participer directement aux combats et devront se contenter de lutter contre les partisans, à l'arrière du Front, tâche ingrate et fastidieuse, où l'on récolte bien davantage l'ennui que les médailles, ce qui , comme nous allons le voir, va bientôt pousser un certain Léon Degrelle a réclamer le reclassement des Wallons parmi les "Germaniques".

Les "Osttruppen", ou "troupes de l'Est", représentent un vaste fourre-tout qui atteindra près d'un million de personnes, et dans lequel on trouvera aussi bien des Cosaques combattant volontairement pour le Reich, que des indépendantistes lituaniens ou géorgiens, ou encore des prisonniers de guerre russes qui, et c'est notamment le cas des Vlassovistes, se verront offrir le choix - au demeurant très relatif - entre une captivité synonyme de mort rapide et un service dans la Wehrmacht

Dans la plupart des cas, ces derniers seront alors versés dans des unités non combattantes, pour y servir de domestiques, de cuisiniers ou de bêtes de somme, mais on en verra également au Front, et même dans la Waffen-SS.

Les "Exotiques" représentent enfin tous les cas pour ainsi dire "inclassables" ou même franchement surréalistes, comme les musulmans bosniaques et kosovars, les indépendantistes arabes ("Freies Arabien"), indiens ("Freie Indien") ou encore bretons, et même, pour l'anecdote, quelques dizaines de volontaires anglais recrutés dans des camps de prisonniers et sans que l'on aie jamais vraiment su à quoi ils allaient bien pouvoir servir...

Aucun commentaire: