mercredi 28 octobre 2009

2425 - à la Pyrrhus

... à Prokhorovka, les Panzers et les fantassins de Manstein ont remporté une nouvelle victoire, qui leur a permis d'infliger une fois de plus aux Soviétiques bien plus de pertes qu'ils n'en ont eux-mêmes subi.

Mais c'est aussi une nouvelle victoire à la Pyrrhus, qui les laisse presque complètement exsangue alors que leurs adversaires, eux, disposent encore de réserves, et même de réserves si importantes qu'elles leur permettent, le même jour, de lancer une offensive aussi soudaine qu'imprévue sur le côté Nord du saillant, où les troupes de Model piétinent depuis maintenant une semaine !

Préparée de longue date, cette "Opération Kutuzov", lancée en direction d'Orel, prend la Wehrmacht complètement au dépourvu.

De fait, dés le lendemain, et alors que la fumée des tanks détruits continue d'obscurcir le ciel de Prokhorovka, Manstein est convoqué au Wolfschantze de Rastenburg, pour y apprendre de la bouche-même d'Hitler l'arrêt de l'Opération Citadelle.

D'un point de vue militaire, la décision du Führer est parfaitement logique. En une semaine de combats acharnés, la Wehrmacht n'est en effet parvenue à remplir aucun des objectifs qui lui avaient été assignés, et a de surcroît subi des pertes colossales.

La nécessité d'expédier troupes et matériels en Italie, pour contrer le débarquement anglo-américain en Sicile, et celle de constituer une ligne de défense pour affronter l'offensive soviétique déclenchée contre Orel, signifient l'arrêt de mort d'une Opération Citadelle à laquelle le Führer a cessé de croire mais qui constituait aussi son ultime espoir de réussir un "grand coup" et d'arracher une paix séparée à l'Est.

Manstein, en irréductible optimiste, croit pourtant encore en la victoire et obtient - provisoirement - l'autorisation de poursuivre l'offensive au sud du saillant.

Mais le 16 juillet, l'affaire est définitivement enterrée, et les Panzers contraints de battre en retraite jusqu'à leur ligne de départ du 5 juillet, non sans avoir dû abandonner derrière eux leurs congénères - et en particulier les Ferdinand - impossibles à remorquer ou à réparer à brève échéance...

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