lundi 26 octobre 2009

2423 - quand le vin est tiré

... pour Manstein, l'annonce du débarquement anglo-américain en Sicile tombe assurément fort mal.

Si, dans l'immédiat, cela ne change rien à sa situation personnelle ni aux (faibles) moyens dont il dispose pour lancer son attaque sur Prokhorovka, il est néanmoins certain que le dit débarquement va, à plus ou moins brève échéance, ponctionner dangereusement les ressources déjà insuffisantes de la Werhrmacht à l'Est.

Il va aussi, et peut-être surtout, distraire l'attention d'un Hitler dont le dilettantisme stratégique n'est plus à démontrer et qui, faute d'obtenir à Koursk la victoire rapide sur laquelle il comptait, est déjà prêt à passer à autre chose.

Mais quand le vin est tiré, il faut le boire. Alors, débarquement ou non, épuisement des troupes et insuffisance des moyens ou pas, les Panzers repartent à l'assaut au petit matin du 12 juillet, dans ce qui va probablement constituer le plus grand affrontement de tanks de l'Histoire

Comme les jours précédents, les formations blindées des uns et des autres sont d'autre part survolées et soutenues par leur aviation respective, qui canonne et bombarde tout ce qui passe à portée.

Très vite, cet affrontement dégénère en une mêlée titanesque et extraordinairement confuse, où les tanks soviétiques, surclassés en matière d'armements, cherchent à tout prix le contact frontal alors que les allemands, eux, s'efforcent désespérément de les tenir à distance

Sur ce Front de quelques kilomètres carrés, les carcasses éventrées de dizaines, puis de centaines de tanks se mettent bientôt à joncher la plaine.

La contre-attaque des Soviétiques est brisée. Mais malgré les pertes énormes dans leurs propres rangs (400 chars et 6 000 hommes contre une centaine de chars et un millier de soldats côté allemand), les Soviétiques disposent encore de réserves importantes alors que les Allemands, eux, sont bel et bien au bout du rouleau...

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