dimanche 25 octobre 2009

2422 - défense sicilienne

... le 10 juillet, à des milliers de kilomètres de Koursk et de Prokhorovka, 160 000 Anglo-Américains débarquent en Sicile, dans le cadre de l'Opération Husky.

Pour Hitler, et pour l'État-major allemand en général, il est clair que ce débarquement , qui tombe par ailleurs au plus mauvais moment et en plein milieu de l'Opération Citadelle, il est clair que ce débarquement préfigure celui de la Péninsule italienne dans son ensemble.

Et il est tout aussi clair que l'armée italienne, compte tenu de ses piètres performances des années précédentes (1) s'avérera incapable d'y faire face à elle seule...

Pour éviter l'ouverture à l'Ouest d'un "Second Front" terrestre, ou du moins en minimiser les conséquences, il importe donc d'envoyer de toute urgence en Italie des renforts de troupes, mais aussi de fantassins et de blindés,... ne serait-ce que pour réveiller les ardeurs belliqueuses d'un Mussolini dont Hitler lui-même commence sérieusement à se méfier et à douter de sa foi en la victoire finale.

Mais faute de réserves opérationnelles, la seule manière d'y arriver consiste une fois de plus à les prélever ailleurs, c-à-d en l'occurrence sur le Front de l'Est,... où leur nombre est déjà dramatiquement insuffisant.

Concrètement, la SS Leibstandarte va ainsi quitter le Front de l'Est, en abandonnant tout son matériel derrière elle, tandis que la Luftwaffe, pourtant exsangue, n'aura d'autre choix que de jouer une fois de plus au "pompier volant", en dépêchant en catastrophe sur le théâtre méditerranéen des appareils et des pilotes qui manqueront cruellement à l'Est (2) lorsque se déclenchera, dans quelques jours, la contre-offensive soviétique

(1) Saviez-vous que... Forza Italia
(2) avant-même le débarquement de Sicile, le Front de l'Est ne représentait déjà plus que 40 % des effectifs totaux de la Luftwaffe, et moins de 30 % de ses chasseurs

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