… mais le meilleur atout des Soviétiques dans la bataille aérienne qu’ils se préparent à mener à Koursk reste incontestablement le "Bronirovanii Shtourmovik", c.-à-d. l’Ilyushin Il-2.
En 1939, l'armée rouge a mis en service cet avion d'un genre entièrement nouveau mais qu’on peut quasiment qualifier de "tank aérien" puisque son dessous incorpore près d'une tonne de blindage protégeant le moteur, les réservoirs et l'équipage.
Avec pareille protection, deux canons de 23mm, des lance-roquettes et une demi-tonne de bombes, ce disgracieux oiseau va très vite s’avérer mortel contre les blindés allemands, tout en demeurant relativement invulnérable à la DCA de petit calibre.
En maniabilité et performances pures, en revanche, les lourds et lents Shtourmoviks constituent des proies faciles pour les chasseurs allemands, qui vont évidemment les attaquer du dessus et par l'arrière, là où le blindage est inexistant, et les abattre par milliers.
Ni l’installation d’un poste de mitrailleur arrière (à partir de février 1942), ni le renforcement progressif de l’armement dont il dispose, n’y changeront grand-chose,... ce qui n’empêchera pas l'Il-2 de fracasser tous les records mondiaux de production : lorsque son cadet Il-10 le remplacera sur les chaînes de montage, en août 1944, plus de 36 000 Il-2 seront déjà sortis d'usine, la production de l'Il-10 elle-même ne cessera qu'en 1955, avec près de 5 000 exemplaires supplémentaires.
Par comparaison, la production du Henschel 129 allemand, de missions similaires et précisément conçu comme réplique à l’Il-2, n’atteindra que… 800 exemplaires !
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