… beaucoup plus connu que le KV-1, le T-34 est le véritable cheval de bataille de l’Armée rouge depuis 1941.
En dessinant ce char moyen, à la fin des années 1930, Mikhail Koshkin ne se doutait pourtant pas qu'il allait révolutionner la guerre des blindés.
Rien dans sa création n'était d'ailleurs inédit en soi : les chenilles larges, la suspension Christie, le puissant diesel V12 de 500 CV, la silhouette abaissée, les plaques de blindage soudées et fortement inclinées, ou encore la tourelle dotée d'un canon long de 76mm à haute vitesse initiale, tout cela s'était déjà trouvé, mais jamais conjugué, dans d'autres créations soviétiques ou occidentales.
Mais c'est la réunion de ces différents éléments qui va bientôt faire du T-34 une machine révolutionnaire et quasiment imbattable sur le Front de l'Est,... comme les tankistes allemands vont l'apprendre à leur dépens, ne devant souvent la victoire qu'au trop petit nombre de T-34 engagés ainsi qu’aux piètres tactiques du commandement soviétique.
A environ 30 tonnes, le T-34 représente toujours, au printemps 1943, le meilleur atout des Soviétiques, même si son blindage et son armement le placent désormais en cran en dessous des nouveaux Tiger et Panther allemands.
Un handicap dont les Soviétiques sont d’ailleurs conscients – ils mettront bientôt en service une version dotée d’un plus puissant canon de 85mm – mais qu’ils espèrent compenser, à Koursk, par le poids du nombre et l’usage de tactiques enfin dignes de celles de leurs adversaires.
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