samedi 3 octobre 2009

2400 - stagnation

... en 1939, la Luftwaffe a débuté la guerre avec un chasseur monomoteur (le Messerschmitt 109), un autre, bimoteur (le Messerschmitt 110), deux bombardiers bimoteur (les Dornier 17 et Heinkel 111), et un monomoteur de bombardement en piqué (le Junkers 87).

Quatre ans plus tard, le Junkers 88 a remplacé le Dornier 17, le Focke-Wulf 190 est venu épauler le Me-109, mais rien n'a fondamentalement changé : la Luftwaffe est demeurée une force aérienne tactique de taille relativement modeste, dédiée principalement, si pas exclusivement, au soutien de l'infanterie.

Ses avions ne sont certes pas dénués de qualités mais supportent de moins en moins la comparaison avec leurs adversaires, non seulement occidentaux mais même soviétiques.

Le Messerschmitt 109 est depuis longtemps parvenu au bout de son potentiel de développement et, au décollage comme à l'atterrissage, est même devenu franchement dangereux pour son pilote.

Le Focke-Wulf 190 est meilleur dans tous les domaines, mais ne sera jamais en mesure de supplanter son devancier, dont la production se poursuivra d'ailleurs jusqu'à la fin de la guerre, et même au-delà (1)

Dès 1940, la Luftwaffe a d'autre part réalisé que le Messerschmitt 110, sur lequel elle fondait pourtant de gros espoirs, est trop gros et trop peu maniable en combat aérien. Elle l'a donc relégué à la chasse de nuit (où il s'acquitte correctement de sa tâche) tout en lui cherchant des successeurs (Messerschmitt 210 puis 410) qui, tous, vont échouer.

Le bombardement n'est pas mieux loti. Ultra-moderne en 1939, le Heinkel 111 est totalement démodé en 1943, ce qui n'empêchera sa production de se poursuivre jusqu'en novembre 1944. Le Junkers 88 (et son successeur 188) est un excellent bimoteur polyvalent, mais son autonomie et ses capacités d'emport sont désormais ridicules en regard de ce que produisent les anglo-saxons.

La Luftwaffe a bien tenté de réagir, mais le seul bombardier "lourd" qu'elle est parvenue à produire en série (le Heinkel 177 "Greif") est affligé de tant de défauts qu'il n'apporte certes pas grand-chose à l'effort de guerre allemand.

Mais le cas le plus troublant, et le plus symptomatique, est encore celui du Junkers 87 "Stuka"...

(1) le dernier exemplaire sortira des usine espagnoles de CASA en 1956

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