... la Luftwaffe sur le front de l'Est, c'est l'histoire d'une très longue et très douloureuse guerre d'attrition.
Au déclenchement de l'Opération Barbarossa, en juin 1941, elle s'est engagée contre l'Union soviétique avec environ 2 300 appareils de tout type. Mais à la fin de l'année, elle a déjà perdu, en combats aériens ou sur accidents, la bagatelle de... 4 000 avions (!) soit près de cinq fois plus que lors de la Campagne de France, un an plus tôt.
L'industrie allemande a naturellement été en mesure de remplacer les appareils perdus, et la Luftwaffe elle-même a pu légitimement se vanter d'avoir détruit quelque 16 000 avions russes, soit un ratio de quatre contre un.
Mais ces statistiques favorables ne lui ont pourtant pas permis de gagner la guerre. Lors de la contre-offensive soviétique de l'hiver 1941-1942, elle a même momentanément perdu la maîtrise du Ciel au profit de son adversaire dont l'industrie, et les livraisons anglo-américaines (1) sont elles aussi parvenues à compenser les pertes.
En 1942, l'Histoire s'est répétée à l'identique : disposant de quelque 2 700 avions pour sa nouvelle offensive d'été, la Luftwaffe en a à nouveau perdu des milliers au cours des mois suivants et, début 1943, au lendemain de la chute de Stalingrad, elle s'est une fois de plus retrouvée avec moins de 2 000 appareils sur le Front de l'Est.
Mais en Méditerranée, dans un vain soutien à l'Afrika Korps de Rommel, elle a également perdu des milliers d'avions - plus de 2 400 de novembre 1942 à mai 1943 - et va encore en perdre des milliers d'autres en cherchant à défendre le Ciel allemand contre les bombardements anglo-américains.
Au début de 1943, il est devenu clair que, cette fois, l'Industrie et, surtout, les écoles de pilotage, ne pourront plus supporter encore longtemps pareille hémorragie, et aussi qu'en continuant à combattre sur autant de Fronts en même temps, la Luftwaffe va bientôt disparaître.
Pour l'Offensive prévue contre le saillant de Koursk, Hitler va pourtant exiger l'impossible, à savoir un soutien indéfectible à une Wehrmacht qui disposera de moins de fantassins, de canons et de tanks que l'Armée rouge.
Au printemps 1943, au prix d'un effort exceptionnel - qu'elle ne pourra d'ailleurs plus jamais rééditer -, la Luftwaffe va disposer de 6 000 avions, dont environ 2 500 sur le Front de l'Est. En prenant des risques énormes - qui vont d'ailleurs lui coûter fort cher - elle parviendra même à en rassembler 1 800 sur le seul secteur de Koursk.
Quels sont ces avions et sont-ils en mesure de faire la différence ?
(1) de 1941 à 1945, la Russie reçut plus de 22 000 avions britanniques et américains, dont plus de 6 300 en 1943, ce qui représentait près de 20% de la production soviétique de l'année.
Au déclenchement de l'Opération Barbarossa, en juin 1941, elle s'est engagée contre l'Union soviétique avec environ 2 300 appareils de tout type. Mais à la fin de l'année, elle a déjà perdu, en combats aériens ou sur accidents, la bagatelle de... 4 000 avions (!) soit près de cinq fois plus que lors de la Campagne de France, un an plus tôt.
L'industrie allemande a naturellement été en mesure de remplacer les appareils perdus, et la Luftwaffe elle-même a pu légitimement se vanter d'avoir détruit quelque 16 000 avions russes, soit un ratio de quatre contre un.
Mais ces statistiques favorables ne lui ont pourtant pas permis de gagner la guerre. Lors de la contre-offensive soviétique de l'hiver 1941-1942, elle a même momentanément perdu la maîtrise du Ciel au profit de son adversaire dont l'industrie, et les livraisons anglo-américaines (1) sont elles aussi parvenues à compenser les pertes.
En 1942, l'Histoire s'est répétée à l'identique : disposant de quelque 2 700 avions pour sa nouvelle offensive d'été, la Luftwaffe en a à nouveau perdu des milliers au cours des mois suivants et, début 1943, au lendemain de la chute de Stalingrad, elle s'est une fois de plus retrouvée avec moins de 2 000 appareils sur le Front de l'Est.
Mais en Méditerranée, dans un vain soutien à l'Afrika Korps de Rommel, elle a également perdu des milliers d'avions - plus de 2 400 de novembre 1942 à mai 1943 - et va encore en perdre des milliers d'autres en cherchant à défendre le Ciel allemand contre les bombardements anglo-américains.
Au début de 1943, il est devenu clair que, cette fois, l'Industrie et, surtout, les écoles de pilotage, ne pourront plus supporter encore longtemps pareille hémorragie, et aussi qu'en continuant à combattre sur autant de Fronts en même temps, la Luftwaffe va bientôt disparaître.
Pour l'Offensive prévue contre le saillant de Koursk, Hitler va pourtant exiger l'impossible, à savoir un soutien indéfectible à une Wehrmacht qui disposera de moins de fantassins, de canons et de tanks que l'Armée rouge.
Au printemps 1943, au prix d'un effort exceptionnel - qu'elle ne pourra d'ailleurs plus jamais rééditer -, la Luftwaffe va disposer de 6 000 avions, dont environ 2 500 sur le Front de l'Est. En prenant des risques énormes - qui vont d'ailleurs lui coûter fort cher - elle parviendra même à en rassembler 1 800 sur le seul secteur de Koursk.
Quels sont ces avions et sont-ils en mesure de faire la différence ?
(1) de 1941 à 1945, la Russie reçut plus de 22 000 avions britanniques et américains, dont plus de 6 300 en 1943, ce qui représentait près de 20% de la production soviétique de l'année.
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