... le Panzer IV n'offrant plus qu'un potentiel de développement limité, et le Tiger, malgré ses qualités et son canon de 88mm, étant trop gros et trop difficile à fabriquer, la Wehrmacht a donc réclamé fin 1941, un équivalant allemand au T-34 russe, soit un char moyen d'environ 35 tonnes, doté d'un canon de 75mm et d'un blindage fortement incliné.
La fierté aryenne interdisant de copier purement et simplement un tank issu du pays des sous-hommes slaves (ce qui, pourtant, aurait techniquement été possible), on va se contenter de s'en inspirer et de confier l'affaire à un fabriquant national - MAN en l'occurrence - qui, dans la grande tradition allemande, va naturellement enrichir et compliquer tellement le dessin que le produit fini, le PzKpfw V "Panther", n'aura plus la moindre ressemblance avec le T-34, tout en accusant 10 tonnes de plus sur la balance.
45 tonnes, c'est toujours 10 tonnes... de moins que le Tiger, mais c'est tout de même beaucoup pour le V12 Maybach, qui surchauffe en permanence et accuse de surcroît une forte propension à la combustion spontanée.
Si le blindage - du moins à l'avant - offre une excellente protection (1) et si le canon de 75mm à haute vitesse initiale vaut bien celui - beaucoup plus connu - monté dans le Tiger, le reste de l'engin peut être qualifié de "prometteur mais très perfectible".
Moteur, transmission, suspension, tout se rompt, se bloque ou prend feu à des intervalles plus ou moins brefs. Testé pour la première fois en septembre 1942, le Panther n'est toujours pas prêt au combat six mois plus tard alors que Hitler, emporté par son éternelle démesure, a pourtant ordonné que la production débute dès janvier 1943, à un rythme de 600 exemplaires par mois, qui ne sera du reste jamais atteint (2)
Fin mai 1943, la situation est même devenue si dramatique que tous les exemplaires déjà sortis d'usine y ont été renvoyés au moins une fois, pour y être réparés ou reconstruits plus ou moins largement.
Mais Hitler s'entête : il tient absolument à ce que le Panther fasse ses débuts lors de l'Opération Citadelle, laquelle est donc retardée à plusieurs reprises en fonction des nouvelles - guère rassurantes - en provenance des ateliers (!)
Fin juin, quelque 200 exemplaires enfin considérés "bons pour la guerre" prennent finalement le train à destination de Koursk
Reste à savoir s'ils vont maintenant tenir leurs promesses...
(1) sur les exemplaires de fin de guerre, construits dans les pires conditions possibles et avec des normes de qualité très relâchés, le blindage se brisait très facilement
(2) la production de l'année 1943 ne dépassa pas 150 exemplaires par mois. A la Capitulation allemande, 6 000 exemplaires avaient été fabriqués, soit environ 220 par mois en moyenne.
La fierté aryenne interdisant de copier purement et simplement un tank issu du pays des sous-hommes slaves (ce qui, pourtant, aurait techniquement été possible), on va se contenter de s'en inspirer et de confier l'affaire à un fabriquant national - MAN en l'occurrence - qui, dans la grande tradition allemande, va naturellement enrichir et compliquer tellement le dessin que le produit fini, le PzKpfw V "Panther", n'aura plus la moindre ressemblance avec le T-34, tout en accusant 10 tonnes de plus sur la balance.
45 tonnes, c'est toujours 10 tonnes... de moins que le Tiger, mais c'est tout de même beaucoup pour le V12 Maybach, qui surchauffe en permanence et accuse de surcroît une forte propension à la combustion spontanée.
Si le blindage - du moins à l'avant - offre une excellente protection (1) et si le canon de 75mm à haute vitesse initiale vaut bien celui - beaucoup plus connu - monté dans le Tiger, le reste de l'engin peut être qualifié de "prometteur mais très perfectible".
Moteur, transmission, suspension, tout se rompt, se bloque ou prend feu à des intervalles plus ou moins brefs. Testé pour la première fois en septembre 1942, le Panther n'est toujours pas prêt au combat six mois plus tard alors que Hitler, emporté par son éternelle démesure, a pourtant ordonné que la production débute dès janvier 1943, à un rythme de 600 exemplaires par mois, qui ne sera du reste jamais atteint (2)
Fin mai 1943, la situation est même devenue si dramatique que tous les exemplaires déjà sortis d'usine y ont été renvoyés au moins une fois, pour y être réparés ou reconstruits plus ou moins largement.
Mais Hitler s'entête : il tient absolument à ce que le Panther fasse ses débuts lors de l'Opération Citadelle, laquelle est donc retardée à plusieurs reprises en fonction des nouvelles - guère rassurantes - en provenance des ateliers (!)
Fin juin, quelque 200 exemplaires enfin considérés "bons pour la guerre" prennent finalement le train à destination de Koursk
Reste à savoir s'ils vont maintenant tenir leurs promesses...
(1) sur les exemplaires de fin de guerre, construits dans les pires conditions possibles et avec des normes de qualité très relâchés, le blindage se brisait très facilement
(2) la production de l'année 1943 ne dépassa pas 150 exemplaires par mois. A la Capitulation allemande, 6 000 exemplaires avaient été fabriqués, soit environ 220 par mois en moyenne.
1 commentaire:
On peut aussi noter que le premier modèle du Panther, la version D (cf. les deux dernières photos illustrant le billet) ne comportait étrangement pas de mitrailleuse de coque.
La version A qui suivit la D (2e photo) corrigea cet "oubli".
La dernière version produite en série, la G (première photo du billet) en simplifiera la production, tout en corrigeant les principaux défauts, et se verra même adjoindre une 3e mitrailleuse, antiaérienne celle-là.
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