... avec des recrues aux caractéristiques et aux origines si dissemblables, on peut difficilement attendre de Wehrmacht de 1943 qu’elle se montre aussi efficace que celle de 1941-1942, a fortiori si l’on considère qu’à l’Est comme à l’Ouest, elle va maintenant devoir affronter des adversaires autrement plus aguerris et mieux équipés que ceux des années précédentes.
Que vaut, dans ces conditions, la croyance – on devrait plutôt dire l’obsession – hitlérienne selon laquelle la "Volonté" peut triompher de tous les obstacles et compenser tous les handicaps ?
S’il en avait la possibilité, le soldat allemand réclamerait certainement de son Führer qu’il mette un frein à ses ambitions et, surtout, qu’il trouve le moyen de signer la Paix le plus rapidement possible.
Pour autant, la fidélité des troupes envers Hitler demeure totale, moins par adhésion personnelle à sa personne ou à l’idéologie nationale-socialiste que par crainte de ce qui arriverait si, par malheur, l’Allemagne finissait par perdre la guerre.
Même lorsqu'il n'a pas lui-même participé à des meurtres de masse, même s'il n'a pas personnellement pillé et incendié les villages russes, et condamné leurs habitants à mourir de faim ou de froid, le soldat allemand sait de longue date que le comportement de son armée sur le Front de l'Est, particulièrement à l'égard des Juifs et des prisonniers soviétiques, a depuis longtemps dépassé les normes considérées comme acceptables en temps de guerre,... et qu'il a donc toutes les raisons de redouter que lui-même, sa famille, son pays, subissent pareil sort advenant l'effondrement du Troisième Reich.
S'il est donc globalement moins efficace qu'en 1941, le soldat allemand de 1943 demeure donc très motivé.
Reste à savoir si la "Volonté" peut réellement faire la différence...
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