
Il y a 25 ans, le père de ce jeune soldat se battait peut-être lui aussi fort loin de chez lui, en Normandie, et n’était sans doute pas plus motivé pour la cause.
Mais au moins avait-il la chance de mener une guerre conventionnelle, de combattre un ennemi clairement identifiable, et de côtoyer des populations ethniquement et culturellement semblables à lui.

Depuis l’Offensive du Têt, au début 1968, quand les Américains, effarés, on vu surgir des combattants Viêt-Cong jusque dans les jardins de leur ambassade à Saïgon (!), la paranoïa est même à son comble.
Cette Sud-Vietnamienne qui vous sourit dans sa minirobe est bien jolie, mais qui vous dit qu’elle n’est pas une espionne au service du Viêt-Cong ? Ce village du delta dans lequel on passe et repasse au fil des patrouilles semble bien paisible, mais comment se fait-il qu’on en sort toujours avec la désagréable impression que les habitants cherchent à vous cacher quelque chose ?

Au Nord comme au Sud, les jeunes-gens sont naturellement astreints à la conscription obligatoire. Mais au Sud, y échapper est une forme de sport national, où il n’est pas trop difficile de briller, surtout si l’on est issu d’une famille fortunée ou si on a des parents à l’étranger.

A contrario, les unités d’élite, comme les Rangers, se battent bien mais traitent souvent leurs ennemis, et leurs prisonniers, avec une cruauté peut-être asiatique mais néanmoins déconcertante pour la plupart des Américains...
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