… grâce à la Piste Ho-Chi-Minh, qu’ils ont eu la perfidie – ou l’intelligence – de faire passer au delà du 17ème parallèle à travers le Laos et le Cambodge (donc, théoriquement, à l’abri des bombardements américains), les Nord-Vietnamiens sont constamment en mesure de s’infiltrer au Sud-Vietnam et d’y introduire des troupes mais aussi des armes et des approvisionnements destinés à la guérilla Viêt-Cong.
Comme "Rolling Thunder" est incapable de mettre fin à ses incursions, et comme la petite armée Sud-Vietnamienne est encore moins en mesure d’y mettre un terme, les États-Unis n’ont bientôt plus d’autre choix que d’envoyer des troupes terrestres, c.-à-d. de combattre sur un terrain infiniment plus favorable au drapeau rouge qu’à la bannière étoilée.
Si plus de 250 000 GI’s stationnent déjà au Vietnam en juin 1965, ils sont plus de 500 000 en décembre de la même année, et près de 700 000 en 1967.
Hélas, mais à l'image exacte des campagnes de bombardement aérien, les résultats des offensives terrestres ne suivent nullement la croissance exponentielle de leurs effectifs.
Il faut dire que l’armée américaine est une armée avant tout logistique, où moins d’un soldat sur dix participe réellement à des combats, tous les autres n’étant finalement là que pour aider ce malheureux à combattre, en lui fournissant en permanence les armes, les munitions, les fournitures, l’assistance médicale mais aussi l’American Way of Life auquel il estime avoir droit.
Un constat que le cinéaste Francis Ford Coppola résumera à sa manière dans "Apocalypse Now", lorsque son héros, un capitaine désenchanté, se met à comparer le bol de riz et le rat crevé que les soldats du Nord mangent en silence dans leurs trous obscurs avec la bière et les steaks importés qu’ingurgitent bruyamment les GI’s en regardant en pleine lumière un des nombreux spectacles aux armées où défilent Bob Hope, Raquel Welsh, Ann Margret et quantités de gogo girls fort peu vêtues.
Il faut dire aussi que comme les combats terrestres sont toujours bien plus risqués que les combats aériens, l’administration américaine, toujours aussi soucieuse de minimiser les pertes, n’a d’autre choix que de tout mettre en œuvre pour soutenir le moral fort défaillant des ses troupes, et de les protéger par tous les moyens possibles, ce qui passe notamment par la mise à leur disposition d’une noria d’hélicoptères de transport, de combat ou d’évacuation sanitaire, ainsi que par un recours accru à l’Aviation tactique, chargée d’écraser toute opposition avec des bombes explosives, à fragmentation, au phosphore ou au napalm.
Tout cela, on s’en doute, coûte extrêmement cher. En 1965, alors que "Rolling Thunder" et l’engagement de troupes terrestres n’en sont encore qu'à leurs débuts, le journaliste et écrivain Jean Lartéguy, analyse la situation dans un ouvrage dont le titre - "Un million de dollars le Viet" - veut véritablement tout dire…
Comme "Rolling Thunder" est incapable de mettre fin à ses incursions, et comme la petite armée Sud-Vietnamienne est encore moins en mesure d’y mettre un terme, les États-Unis n’ont bientôt plus d’autre choix que d’envoyer des troupes terrestres, c.-à-d. de combattre sur un terrain infiniment plus favorable au drapeau rouge qu’à la bannière étoilée.
Si plus de 250 000 GI’s stationnent déjà au Vietnam en juin 1965, ils sont plus de 500 000 en décembre de la même année, et près de 700 000 en 1967.
Hélas, mais à l'image exacte des campagnes de bombardement aérien, les résultats des offensives terrestres ne suivent nullement la croissance exponentielle de leurs effectifs.
Il faut dire que l’armée américaine est une armée avant tout logistique, où moins d’un soldat sur dix participe réellement à des combats, tous les autres n’étant finalement là que pour aider ce malheureux à combattre, en lui fournissant en permanence les armes, les munitions, les fournitures, l’assistance médicale mais aussi l’American Way of Life auquel il estime avoir droit.
Un constat que le cinéaste Francis Ford Coppola résumera à sa manière dans "Apocalypse Now", lorsque son héros, un capitaine désenchanté, se met à comparer le bol de riz et le rat crevé que les soldats du Nord mangent en silence dans leurs trous obscurs avec la bière et les steaks importés qu’ingurgitent bruyamment les GI’s en regardant en pleine lumière un des nombreux spectacles aux armées où défilent Bob Hope, Raquel Welsh, Ann Margret et quantités de gogo girls fort peu vêtues.
Il faut dire aussi que comme les combats terrestres sont toujours bien plus risqués que les combats aériens, l’administration américaine, toujours aussi soucieuse de minimiser les pertes, n’a d’autre choix que de tout mettre en œuvre pour soutenir le moral fort défaillant des ses troupes, et de les protéger par tous les moyens possibles, ce qui passe notamment par la mise à leur disposition d’une noria d’hélicoptères de transport, de combat ou d’évacuation sanitaire, ainsi que par un recours accru à l’Aviation tactique, chargée d’écraser toute opposition avec des bombes explosives, à fragmentation, au phosphore ou au napalm.
Tout cela, on s’en doute, coûte extrêmement cher. En 1965, alors que "Rolling Thunder" et l’engagement de troupes terrestres n’en sont encore qu'à leurs débuts, le journaliste et écrivain Jean Lartéguy, analyse la situation dans un ouvrage dont le titre - "Un million de dollars le Viet" - veut véritablement tout dire…
Aucun commentaire:
Publier un commentaire