… avec leurs "Phantom II", leurs B52, mais aussi leurs milliers de "Super-Sabre", "Thunderchief", "Corsair II" et autres "Skyraider" ou "Skyhawk, les Américains vont disposer au Vietnam d’une force de frappe très supérieure à celle que possédaient les 8ème et 9ème Air Force en Europe, ou la 20ème Air Force de Curtis LeMay dans le Pacifique.
Comment dès lors de pas partager l'optimisme de ce dernier, récemment promu Chef d’État-major de l’USAF (1) et qui, après avoir incinéré les villes japonaises sous les bombes incendiaires de ses B29 se fait fort, si le Président le souhaite, et même sans bombe atomique, de pouvoir "ramener le Nord-Vietnam à l’Âge de Pierre"
Le problème, c’est que le Président - Johnson d’abord, Nixon ensuite (2) - ne le souhaite pas.
De Johnson, on pourrait même dire qu’il ne sait pas du tout ce qu’il veut… si ce n’est, bien sûr, amener les Nord-Vietnamiens à la table de négociations afin qu’ils cessent leurs incursions au Sud ainsi que leur soutien à la guérilla Viêt-Cong en lutte contre le régime de Saïgon.
Comme les Nord-Vietnamiens n’ont aucune intention de faire ce qu’on leur demande, il faudra donc les contraindre par la force. Pour LeMay et, il faut bien le dire, pour la majorité des aviateurs américains, ceci implique forcément de recourir massivement aux gros bombardiers stratégiques B52 afin de pilonner l’intégralité du Nord-Vietnam jusqu’à ce que Hanoï demande grâce.
Pour Johnson, et le pouvoir politique en général, il faut au contraire appliquer le principe de la "Graduated and Reciprocated Initiatives in Tension" (GRID) qu’on pourrait traduire par "l’escalade graduée", et résumer de la manière suivante : de petits appareils tactiques vont, de manière ciblée, administrer à l’élève Nord-Vietnamien indiscipliné des coups de règle – ou plutôt des coups de bombes - entrecoupés de pauses plus ou moins longues et de divers gestes de conciliation
Si l’élève s’entête malgré tout dans son refus, on reprendra les coups de règle en y mettant un cran supplémentaire, et ce jusqu’à ce qu’il se rende enfin à la raison.
Ainsi va naître "Rolling Thunder", longue succession de frappes tactiques qui, de 1965 à 1968 vont noyer le Nord-Vietnam, mais aussi de nombreuses zones Sud-Vietnamiennes, sous 643 000 tonnes de bombes…
Comment dès lors de pas partager l'optimisme de ce dernier, récemment promu Chef d’État-major de l’USAF (1) et qui, après avoir incinéré les villes japonaises sous les bombes incendiaires de ses B29 se fait fort, si le Président le souhaite, et même sans bombe atomique, de pouvoir "ramener le Nord-Vietnam à l’Âge de Pierre"
Le problème, c’est que le Président - Johnson d’abord, Nixon ensuite (2) - ne le souhaite pas.
De Johnson, on pourrait même dire qu’il ne sait pas du tout ce qu’il veut… si ce n’est, bien sûr, amener les Nord-Vietnamiens à la table de négociations afin qu’ils cessent leurs incursions au Sud ainsi que leur soutien à la guérilla Viêt-Cong en lutte contre le régime de Saïgon.
Comme les Nord-Vietnamiens n’ont aucune intention de faire ce qu’on leur demande, il faudra donc les contraindre par la force. Pour LeMay et, il faut bien le dire, pour la majorité des aviateurs américains, ceci implique forcément de recourir massivement aux gros bombardiers stratégiques B52 afin de pilonner l’intégralité du Nord-Vietnam jusqu’à ce que Hanoï demande grâce.
Pour Johnson, et le pouvoir politique en général, il faut au contraire appliquer le principe de la "Graduated and Reciprocated Initiatives in Tension" (GRID) qu’on pourrait traduire par "l’escalade graduée", et résumer de la manière suivante : de petits appareils tactiques vont, de manière ciblée, administrer à l’élève Nord-Vietnamien indiscipliné des coups de règle – ou plutôt des coups de bombes - entrecoupés de pauses plus ou moins longues et de divers gestes de conciliation
Si l’élève s’entête malgré tout dans son refus, on reprendra les coups de règle en y mettant un cran supplémentaire, et ce jusqu’à ce qu’il se rende enfin à la raison.
Ainsi va naître "Rolling Thunder", longue succession de frappes tactiques qui, de 1965 à 1968 vont noyer le Nord-Vietnam, mais aussi de nombreuses zones Sud-Vietnamiennes, sous 643 000 tonnes de bombes…
(1) Nommé en juin 1961, LeMay fut contraint à la démission en janvier 1965, suite à ses constantes altercations avec le Président Johnson, totalement opposé à sa conception de guerre à outrance
(2) Nommé Président à la mort de Kennedy (novembre 1963), le Démocrate Lyndon Johnson fut élu Président en 1965. Très marqué par l’échec
vietnamien, il ne sollicita pas un second mandat, ce qui permit au Républicain Richard Nixon de lui succéder en janvier 1969
(2) Nommé Président à la mort de Kennedy (novembre 1963), le Démocrate Lyndon Johnson fut élu Président en 1965. Très marqué par l’échec
vietnamien, il ne sollicita pas un second mandat, ce qui permit au Républicain Richard Nixon de lui succéder en janvier 1969
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