
Les théories de Douhet s’étaient tout bonnement fracassées sur le mur de la dictature et du nationalisme, lequel n’avait finalement pu être mis à bas que par une offensive terrestre suivie de la complète occupation du pays.
Dans ces conditions, face à une autre dictature et un autre nationalisme, face à un pays du Tiers-Monde – le Nord-Vietnam - à peu près dépourvu d’industries dignes d’une bombe mais constamment ravitaillé par les industries de pays alliés – la Chine et l’URSS – qu’il est évidemment exclu de bombarder, et en l’absence de tout plan, et même de toute volonté, d’envahir et d’occuper militairement le Nord Vietnam, que peuvent espérer les Américains qui, dès le début des années 1960, vont s’engager aux côtés de la République du Sud-Vietnam en butte aux attaques continuelles de son puissant voisin nordiste ?


Minimiser les pertes dans ses rangs est certes admirable dans l'absolu. C'est même le premier devoir de tout commandement.

Au-delà de la rhétorique guerrière et des films hollywoodiens, il s’agit ni plus ni moins de remporter dans les airs une guerre qu’on ne veut surtout pas mener sur terre.
Le problème, c’est que l’USAF des années 1960 est particulièrement mal outillée pour cette mission. …
(1) Saviez-vous que... 823-824
(2) On estime généralement les pertes Nord et Sud-vietnamiennes à un million de combattants et quatre millions de civils; la définition précise d’un "civil" étant par ailleurs très difficile à établir dans ce type de conflits.
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